A la conférence de presse du collectif contre l’épandage aérien de ce samedi 2 Février 2013, ont répondu à l’appel les organisations membres à savoir APASSE / ASSAUPAMAR / CNCP/ COLLECTIF DES AQUACULTEURS / CDMT /CSTM / GRS / KM2 / MIR / MODEMAS / NOU MATINITJE / OPAM / ORGAPEYI /PALIMA / SAM / SRTM / ZAYCREW / SAPEM.
Le Docteur Charles SAINT-AIME a pris la parole pour expliquer les risques de l’épandage aérien sur la santé des Martiniquais.
Ensuite, Bertrand CAMBUSY, représentant du SAPEM, a indiqué que le SAPEM mettra toute son énergie à se battre contre l’épandage aérien, avec l’aide de la CSTM à laquelle il est affilié.
Un représentant du Syndicat des Apiculteurs Martiniquais a exposé les conséquences économiques pour la profession d’Apiculteurs liées à l’usage des pesticides.
Un représentant d’ORGAPEYI a également donné son sentiment.
Sophia SABINE a lu la déclaration commune contre l’empoisonnement des Martiniquais.
Ensuite, il y a eu un débat avec la presse et les participants.
Danny SOMMIER-CHAUMONT a posé une question très intéressante volontairement provocatrice, sur les techniques alternatives à l’utilisation de chlordécone et le fait que circule dans le peuple, l’opinion selon laquelle arrêter l’épandage aérien signifierait la disparition des 10.000 emplois directs qu’il y a dans la banane.
Les participants ont répondu nombreux à cette question et ont insisté sur le fait qu’il fallait changer de système économique, se préparer à la mort de la culture de la banane et aller vers une diversification de l’agriculture.
Gilbert PAGO, du GRS, a exprimé la position selon laquelle il fallait que les politiques prévoient une période de transition, pour aller vers une autre agriculture, avec un système d’indemnisation des travailleurs de la banane, d’abord par les pollueurs et l’Etat avec le cas échéant, l’aide des collectivités.
Le Président de l’ASSAUPAMAR a mis en garde sur le fait que les mêmes se positionnent pour avoir des subventions pour diversifier l’agriculture et a donné l’exemple de l’hydroponie.
Juliette SMERALDA a dit qu’il fallait s’interroger sur le fait que le peuple se mobilise peu sur cette question et a indiqué que beaucoup de personnes « clandestinisent » leur adhésion.
Le Docteur Félix DOUTONE s’est aussi interrogé sur l’absence de mobilisation, se demandant si c’était une sorte de fatalisme. Il considère que le peuple a donné délégation à ses responsables politiques, syndicaux, etc. pour agir en leur nom.
Le collectif prépare d’autres actions à venir :
– une large mobilisation populaire le samedi 23 février 2013 à 9 h ;
– une opération de communication aura lieu le samedi 16 février 2013 à partir de 9 h, au centre-ville de Fort-de-France ;
– un groupe de carnaval pour le dimanche 10 février 2013, avec pour thème : » Silence, on tue ! » ; les membres de ce groupe devront s’habiller en noir et blanc, couleurs symboles du deuil.