En #Martinique la gouvernance de Serge « Saint Millemploix » #Letchimy manque de plus en plus d’ingénierie. Après avoir en 2010 promis en plein délirium électoral, 5000 emplois en deux ans, le président du Conseil régional est confronté à l’implacable vérité des chiffres.
Pour contrer ses lucides détracteurs, en pleine épidémie de #chikungunya, la poreuse parade s’appelle Georges #Para ex directeur de ĺ’INSEE qui dirige l’objectif l’Institut Martiniquais de Statistique et d’Évaluation des Politiques Publiques (#IMSEPP) – outil de statistiques créé au cœur de la démocratie participative par la…Région Martinique. Lol.
Entre vent, tonnerre, pente, chute, bole, dans le texte qui suit, Para tente de sauver le soldat Sergio contre ce chômage « chikungunyesque »… mais c’est tout sauf convaincant…
« Dans un communiqué publié par le Parti Communiste Martiniquais en réponse à la conférence de presse du 21 octobre 2014, Monsieur Georges Erichot conteste les chiffres relatifs à l’emploi privé en Martinique.
Pour ce faire, Monsieur Erichot dit s’appuyer sur les « chiffres de l’INSEE » selon lesquels « l’emploi salarié privé aurait reculé au 1er trimestre 2014 ». Il s’agit de l’emploi salarié marchand, selon la définition qu’en donne l’INSEE dans sa dernière publication, dans « les établissements marchands de l’industrie, de la construction, du commerce et des services » Ces chiffres sont « redressés » selon des procédures propres à cet institut. On observe que le secteur agricole, entre autres, n’est pas pris en compte.
Pour sa part et depuis 2 ans, l’IMSEPP publie les chiffres officiels de l’emploi privé, toutes activités confondues, tels que calculés et diffusés par la Direction des Statistiques de l’Agence Centrale des Organismes de Sécurité Sociale (ACOSS –STAT). Tous les 3 mois, selon un calendrier public et connu dès le début de l’année, l’ACOSS communique les statistiques de l’emploi dans le secteur privé, tel qu’elles ressortent desdéclarations mensuelles et trimestrielles faites par les employeurs à l’appui du paiement de leurs cotisations salariales. À chaque salarié déclaré correspondant une cotisation payée, ces chiffres sont peu susceptibles d’exagération par les entreprises.
C’est ainsi que, sur la base des données de l’ACOSS, nous constatons que l’emploi privé, dans toutes ses composantes, était de 73.604 salariés en fin de 2ème trimestre 2014, en augmentation de 725 salariés par rapport au 1er trimestre 2014 et en augmentation de 1.136 salariés par rapport au 2èmetrimestre 2013. Pour plus de précisions, il est possible de se reporter au numéro 197 de la revue « ACOSSTAT Conjoncture » publié le 12 septembre 2014 et à sa base de données associée.
Emploi marchand hors agriculture au 1er trimestre 2014 pour l’INSEE, total de l’emploi privé au 2ème trimestre 2014 pour l’ACOSS, même s’il existe un décalage de 3 mois entre les points de référence des 2 publications, chacun choisira la source qu’il voudra.
Il y a cependant un point commun à ces 2 sources, point qui semble avoir échappé à Monsieur Erichot : contrairement à ce qu’affirme ce responsable politique, la dernière publication de l’INSEE parue en ce mois d’octobre sous la signature de Guy Mystille (Insee Flash n° 4) fait état d’une augmentation de l’emploi aux Antilles, en Martinique comme en Guadeloupe. C’est déjà ce que montrent les chiffres de l’ACOSS depuis 3 trimestres…
Il est vrai que Monsieur Erichot fait de la politique et que l’Imsepp se contente d’économie et de statistiques !
Autre point de contestation soulevé par Monsieur Erichot, le calcul du taux de croissance.
En reprenant les chiffres du CEROM (association constituée par l’INSEE, l’IEDOM et l’AFD pour le calcul du PIB dans les DOM), l’Imsepp a calculé qu’entre 2011 et 2013, l’augmentation de ce PIB en prix courants, c’est-à-dire hors inflation, a été de + 3,16 %.
Pour les sceptiques, reprenons le calcul qui n’est qu’une simple règle de 3.
PIB 2011 = 8,271 milliards d’euros ;
PIB 2013 = 8,532 milliards d’euros ;
Écart PIB 2013 – PIB 2011 = 261 millions d’euros, soit 3,159424 % de 8,271 milliards d’euros
Pourquoi ne pas avoir choisi de calculer la croissance entre 2012 et 2013 ? Tout simplement parce que le CEROM a publié 2 valeurs de PIB pour l’année 2012 (8,352 milliards d’euros et 8,468 milliards d’euros) dont nous ne savons pas quelle est la bonne !
Pourquoi calculer une croissance en valeur (à prix courants) et pas en volume (à prix constants) ? Parce que pour passer de la valeur au volume il faut utiliser ce que l’on appelle « un déflateur de PIB » qui n’existe pas aux Antilles-Guyane. Le seul déflateur possible est l’indice des prix à la consommation qui ne rend aucun compte de la variation des prix à la production et aucun compte de la variation des prix d’importation. Nous préférons ne pas faire ce calcul plutôt que de diffuser une information biaisée. Observons d’ailleurs que dans les publications du CEROM, le PIB est publié en valeur et seule l’estimation du taux de croissance est proposée à la fois en valeur et en volume.
Ces subtilités auront sans doute échappées à Monsieur Erichot. Mais comme nous l’avons dit, il fait de la politique, nous nous contentons pour notre part d’économie, de statistiques et ne sommes pas intéressés par une polémique aussi tapageuse que stérile. »
Georges Para
Directeur de l’Institut Martiniquais de Statistique et d’Évaluation des Politiques Publiques (IMSEPP)