Les recherches des restes des victimes ont été interrompues toute la journée de dimanche sur le site où l?avion de la West Carribean s?est écrasé. Les experts estiment qu?il faudra plusieurs semaines pour identifier des corps qui sont dans un état tel que des analyses ADN seront nécessaires. Sur la recherche des causes de l?accident, les enquêteurs vénézueliens, colombiens et français s?attachent à reconstituer l?avion à partir de tous les débris récupérés afin de « vérifier si ses deux réacteurs ont pu avoir des ratés en même temps ». Les enquêteurs semblent considérer prioritairement qu?il y a eu un problème de motorisation. L?analyse des deux boites noires se poursuit par ailleurs. François Barouin, le ministre de l?Outremer, a accompagné les familles des victimes au Venezuela dans l?avion de samedi, un b?ing 747 d?Air France, affrété par le gouvernement. Celles-ci sont arrivées à Maracaibo. Comme les familles de l?avion de la Région qui les avaient précédées, elles n?ont pu accéder au site du crash pour des raisons juridiques et de sécurité. De même contrairement à leur attente, elles n?ont pas pu voir les corps ou revenir avec les effets personnels de leurs proches victimes de la catastrophe. Les familles avaient pourtant été informées et mises en garde avant leur départ en Martinique. Les représentants des familles ont participé à une cérémonie ?cuménique. Une stèle érigée dans un cimetière de la ville à la mémoire des 160 victimes du crash a été découverte. Des informations font état d'un survol, en hélicoptère, du site de l'accident par le député Marie-Jeanne. La Préfecture a indiqué dans un communiqué qu'«une cérémonie d?hommage national à laquelle assistera le Président de la République, sera organisée mercredi 24 août prochain tandis que dans le même temps se tiendra un office religieux en la Cathédrale Notre Dame à Paris. A cette occasion, tous les drapeaux qui pavoisent les bâtiments publics seront mis en berne, symbolisant ainsi l?hommage de la Nation aux Martiniquais victimes du crash ainsi qu?à leurs familles ». En Martinique la polémique, un instant suspendue le temps de la trêve dominicale, va reprendre dès demain sur le bien fondé de la lecture par le député Edmond-Mariette, avec l?accord explicite du député Marie-Jeanne, de la liste des passagers qui s?étaient embarqués une semaine auparavant à destination du Panama dans ce voyage funeste. Cette lecture publique, relayée en radio, d?une liste non contrôlée, à laquelle s?était opposée les autorités de l?aéroport, a déclenchée des réactions et suscite un malaise profond. Déjà, dans le monde du 18, le député Edmond Mariette indiquait "C'est moi qui ai lu la liste maudite avec l'accord des autorités. Je préfère ne pas entendre les critiques. J'ai eu le sentiment qu'il valait mieux, pour tous ces gens qui attendaient, basculer de l'attente et de l'espérance à la quasi-certitude. Nous avons estimé qu'il valait mieux donner le choc live". Néanmoins, cette décision faisait fi de l'usage et des dispostions prévues. Par ailleurs, il est rapporté des cas de malaises et de syncopes de personnes lors de l'audition à la radio de cette liste. Aujourd?hui on apprenait que, dans un communiqué, celui par qui le scandale est arrivé, s?excusait d?avoir pu choquer, émouvoir ou heurter. P. 38