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Création d’un centre d’alerte tsunami en France… mais pas en Outre-mer

En juillet 2012 doit voir le jour le CENALT (Centre national d’alerte tsunami) qui couvrira une zone allant des Açores à la Sicile, a annoncé le sénateur PS Roland Courteau, et dont le fonctionnement sera assuré par le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA). Une bonne chose pour la zone méditerranéenne, qui contraste fortement avec le manque de moyen pour l’Outre-mer où le risque est tout aussi important.


Avec un budget de 14 millions d’euros, le CENALT verra le jour en juillet de l’année prochaine. Il permettra de couvrir la zone méditerranéenne en récoltant les données de 75 stations sismologiques et marégraphes permettant de donner une alerte tsunami en moins de 15 minutes à l’ensemble des « préfectures concernées« , explique le site 20 minutes. En plus du CENALT, des sites pilotes vont voir le jour dans différentes villes du Sud de la France, dont un sera spécialement désigné pour la sensibilisation de la population.

L’annonce de la création du CENALT a été faite par le sénateur Roland Courteau, auteur d’un rapport sur les risques liés au tsunami en 2007, rapport qui déplorait « l’impréparation manifeste » de la France face à un danger réel. Depuis le début du 20ème siècle, la Méditerranée a enregistré 10% des tsunamis dans le monde, du fait de sa position entre les plaques africaines et asiatiques qui « génèrent un risque de séisme dans cette région », souligne 20 minutes.

L’Outre-mer sous la surveillance d’Hawaï

La grande majorité des tsunamis (76%) se sont déroulés dans l’océan Pacifique, on peut donc légitimement se poser la question de la non-présence d’un tel centre dans cette zone, fortement touchée depuis un siècle, « pas un bassin sur la planète n’est à l’abri du risque. Regardez l’océan Indien où l’on avait relevé que 4% des tsunamis et qui en a connu un en 2004 qui a fait 250.000 morts« , explique Roland Courteau. La Réunion avait été touchée par ce tsunami qui avait à l’époque fait de nombreux dégâts sur les côtes Nord et Ouest de l’île.

Pourquoi de tels sites ne voient-ils pas le jour dans la zone Caraïbe, océan Indien ou Pacifique pour les îles françaises de l’Outre-mer ? La Martinique et la Guadeloupe sont dans des zones à haute sismicité, la Réunion comme la Nouvelle-Calédonie n’étant pas non plus à l’abri d’un tel risque.

Une situation que « regrette » Roland Courteau, car la situation n’avance pas « aussi vite pour la zone Outre-mer« . Pour le moment, le centre d’alerte dédié à nos départements d’Outre-mer pourrait être celui d’Hawaï, « mais pour l’instant nous ne dénombrons que quelques instruments de mesure« , conclut-il.


Jeudi 28 Avril 2011 – 09:30