Victorin LUREL, député et président du Conseil régional de la Guadeloupe, déplore vivement que le président de la République, Nicolas SARKOZY, en 90 minutes d’émission n’ait pas trouvé quelques secondes pour dire un seul mot de la situation en Guadeloupe, paralysée depuis 17 jours par un mouvement social de grande ampleur contre la vie chère.
Malgré des questions sur la crise, le pouvoir d’achat et les mouvements sociaux, ce silence du chef de l’Etat est tout simplement choquant et stupéfiant, impensable si un territoire hexagonal avait connu pareil blocage.
Ce silence est également méprisant au moment où ce territoire de la République traverse une crise sociale de très grande ampleur, générée par la politique gouvernementale qui, en Guadeloupe et en Martinique, comme dans l’Hexagone, mine le pouvoir d’achat des ménages, casse les services publics, et démontre son impuissance à réguler monopoles et oligopoles pour faire baisser les prix des biens et des services essentiels.
Au moment où la Martinique se mobilise en masse et au moment où sont engagées en Guadeloupe des négociations cruciales entre le secrétaire d’Etat à l’Outre-mer, les socioprofessionnels, les collectivités locales et les représentants du collectif des associations et syndicats mobilisés, ce silence ne laisse pas d’inquiéter sur la volonté réelle du gouvernement de formuler des réponses concrètes aux difficultés que connaît l’archipel.
Victorin LUREL rappelle que les collectivités locales de Guadeloupe sont, pour l’heure, les seules à avoir engager 54 millions d’euros de crédits nouveaux pour répondre à l’urgence sociale, tandis que gouvernement n’a toujours pas indiqué clairement les efforts financiers qu’il était disposé à consentir.