Par Gérard Dorwling-Carter
Quand les passions et la fureur ce seront calmés, on se rendra compte que les problèmes de l’#Université des #Antilles et de la #Guyane, laboratoires compris relèvent de son mode organisationnel. Cette structuration a été décidé ex nihilo, sans expérience qui pourrait justifier les choix qui ont été faits.
L’expérience a démontré que très vite la structure administrative qui devait gérer harmonieusement les trois pôles territoriaux de L’université s’est révélée être une machine à gaz dispendieuse, lourde à gérer et surtout source des maux les plus graves qui frappent l’institution.
Que cela soit le rapport de la Cour des Comptes, celui de l’administration de l’Education Nationale, le rapport sénatorial, sont pointés des dysfonctionnements qui tiennent à l’éclatement de la structure, à la pesanteur d’une gestion décentralisée et mal contrôlée.
Et quand on apprend que la réunion d’un simple Conseil d’Administration de l’institution, compte tenu des rencontres préalables des diverses instances, du coût des déplacements de ses membres (billets d’avion, chambres d’hôtel etc.), du temps qui y est consacré peut être estimé à 120 000 euros, cela mérite de réfléchir à une option qui permette de palier les difficultés de la structure bipolaire qui est envisagée par le ministère de l’Education.
Cela dit, le débat de fond posé par la réorganisation de l’enseignement supérieur aux Antilles est de savoir quelle organisation établir , pour plus d’efficacité et d’efficience, pour les pôles #Guadeloupe et #Martinique après la création de l’université de Guyane.
Deux grands schémas s’opposent :
– Ceux qui estiment qu’il faut rassembler immédiatement les deux pôles dans une même entité, l’Université des Antilles (UA).
-Ceux qui estiment plus judicieux que chaque pôle se mue en université indépendante.
I) La justification de l’#UA
Les partisans de l’UA, pour justifier leur choix se fondent sur ce qu’ils considèrent comme étant les limites d’une université territoriale de plein exercice en Guadeloupe (UGP) et en Martinique (UM). Les plus saillantes sont les suivantes.
1- La nécessité de conserver une « taille critique pour éviter le risque de se retrouver à deux universités tronquées, croupions, sans école doctorale et donc sans master, ou devant passer sous la coupe d’une université française pour l’organisation de diplômes de master et doctorat, ce qui serait une régression indigne.
Cette assertion est fausse : des universités de taille comparable à celle qu’aurait une université indépendante de Guadeloupe (UGP) et Martinique (UM) existent tant dans le système français qu’ailleurs dans le monde. Un exemple : l’université Pasquale Paoli de #Corse ; elle ne compte que 4 300 étudiants ; mais elle offre 42 formations master, dispose d’une école doctorale et délivre plus de 100 diplômes de la licence au doctorat ; elle dispose de 6 laboratoires et coopère avec plus de 150 universités dans le monde. L’université Pasquale Paoli n’est ni une université croupion, ni une aberration, ni une intoxication. Pourquoi donc deux universités indépendantes de Martinique ou de Guadeloupe de taille équivalente devraient nécessairement l’être ?
2- La mise en péril de l’offre de formation aux niveaux master et doctorat : Toujours par le recours au principe érigé en dogme de la « taille critique », les niveaux master et doctorat supposant une coordination du fait de la « nécessité de la taille critiques ».
Ce à quoi on peut faire remarquer que nombre d’universités de taille équivalente à celle du pôle Martinique et du pôle Guadeloupe (#Nîmes, Corse, Le Havre, #Avignon…) disposent de formations de qualité de niveau master et doctorat fonctionnant correctement.
Ensuite, la réalité même du fonctionnement de l’UAG sur la trentaine d’années de son existence rend caduc l’argument. En effet, alors que l’UAG a été conçue comme une université unique sur trois territoires, chacun des pôles a effectivement fonctionné comme une université indépendante avec ses composantes, ses formations, ses laboratoires, ses enseignants-chercheurs, personnels administratifs, ses étudiants etc. En matière de formation, par exemple, les étudiants effectuent presque toujours l’intégralité de leur cursus, depuis la L1 jusqu’en M2 et au doctorat, sur un seul pôle, sans pratiquement jamais se rendre sur les autres pôles. Cette situation s’explique principalement par le fait que quitter un des pôles de l’UAG pour aller étudier sur un autre, est presqu’aussi coûteux que d’aller le faire dans beaucoup de villes françaises, britanniques, américaines etc. L’avantage comparatif en termes de notoriété explique vite le choix qui est fait au détriment de l’UAG.
Ainsi, le postulat de mobilité interterritoriale des étudiants qui fonde une université unique décrétée sur trois pôles n’est pas été vérifié dans les faits. Puisque les étudiants démarrent leur formation, de la licence au master et au doctorat, sur un pôle et la terminent sur le même pôle, il est donc évident que transformer chaque pôle en université indépendante ne peut entraîner aucune difficulté pour le fonctionnement des masters et doctorat. Par ailleurs, rien n’ empêchera aux deux universités indépendantes de mutualiser une formation, si cela est de leurs intérêts. Ni non plus à deux laboratoires de deux universités indépendantes de collaborer en matière de recherche. Processus qui a déjà été initié depuis longtemps déjà.
3 Taille critique, recherche de qualité
Les tenants de la théorie de la « taille critique », située entre 10000 à 12000 étudiants, (taille que n’auraient bien entendu pas une université indépendante de Martinique ou de Guadeloupe) . s’interrogent sur les moyens de « Développer une recherche de qualité et mettre en œuvre le fonctionnement de laboratoires interuniversitaires dans des établissements qui auront à cœur d’affirmer leur indépendance. »
La aussi, l’interrogation est utilisée comme argument pour invalider l’UGP et l’UM. D’abord comme souligné, nombre d’universités françaises indépendantes sont de taille équivalente à celle qu’aurait une UGP ou une UM alors que de la recherche de qualité se développe harmonieusement dans toutes ces universités dotées chacune de plusieurs laboratoires.
Par ailleurs, il n’existe pas de lien de cause à effet entre taille d’une université et ses performances en matière de recherche. Ainsi, lorsqu’on considère par exemple le classement de #Shanghai, ou encore l’Université de #Princeton qui apparaît presque toujours parmi les 10 premières du monde et qui ne compte que 8 000 étudiants ; il en est de même de la toute petite California Institute of Technology qui ne compte qu’environ 1 000 étudiants etc. On peut enfin relever qu’il ne suffit pas qu’une université atteigne la fameuse taille critique pour qu’y émerge aussitôt une recherche de qualité. Bien au contraire !
4 Concurrence effrénée
Un autre argument mis en avant est la nécessité de « Ne pas créer une concurrence effrénée entre les universités de Guadeloupe et de Martinique, sachant qu’elles pourraient être amenées à dupliquer les mêmes formations.»
Un tel argument ne tient pas compte tenu des réalités auxquelles l’UAG elle-même est restée confrontée durant sa trentaine d’années d’existence. En effet, dès lors que la mobilité étudiante entre les pôles reste impossible comme nous l’avons souligné, les différents pôles sont quasiment contraints de proposer chacun le plus de formation possible pour essayer de garder les jeunes bacheliers du territoire. C’est ainsi que s’explique la création au fil du temps des mêmes composantes sur différents pôles : Droit-Economie en Martinique et Guadeloupe, filière AES en Guyane ; DSI en Martinique, DLSH en Guadeloupe. Il ne s’agit pas du tout de concurrence, mais de « nécessité ».
Cette réalité ne pourra nullement être gommée par la création d’une université des Antilles remplaçant l’UAG. Par ailleurs, aujourd’hui à l’UAG, rien n’empêche à un pôle d’ouvrir en son sein une formation proposée sur un autre pôle dès lors que celle-ci est habilitée ! Il en sera certainement de même demain à l’UA pour la cause sus-énoncée. En conséquence, celle-ci n’apparaît pas plus apte que deux universités indépendantes à freiner la concurrence !
5 Faible attractivité, compétition des grandes universités…
Il est encore dit qu’une université territoriale indépendante de Martinique ou Guadeloupe aurait une attractivité faible sur son site et serait incapable de faire face à la compétition des grandes universités ou ensembles universitaires hexagonaux, européens ou nord-américains.
Si l’on retourne à l’expérience de l’UAG, on s’aperçoit qu’en réalité c’est chaque pôle, fonctionnant de fait comme une université indépendante, qui jusque-là attire ses inscrits et non l’UAG. Dans ces conditions, pourquoi transformer ces pôles en université unique, réduirait subitement leur attractivité d’autant que les mêmes formations continueront à y être proposées? Et pourquoi l’UA aurait-elle une plus grande attractivité que l’UGP et l’UM ? L’expérience du passé de l’UAG ne justifie PAS cette assertion.
Par ailleurs, si l’on revient à l’UAG, l’existence de celle-ci n’a pas empêché certaines de ses composantes de se vider de leurs effectifs (attractivité en déclin) : il en est ainsi par exemple de la plus grosse composante de l’UAG de la fin des années 1990, à savoir la faculté des Lettres et Sciences Humaines du pôle Martinique dont les effectifs sont passés de 3 800 étudiants environ en 1997-1998 à 1451 en 2013-2014 (données de mars 2014)!
Ce n’est pas la taille qui explique l’attractivité d’une université. Celle-ci repose d’abord et avant tout sur la réputation des chercheurs, qui n’est pas nécessairement liée à la taille de l’université ainsi que nous déjà montré ; mais l’attractivité repose également sur l’intérêt des formations proposées, leur spécificité, leur adéquation aux besoins des demandeurs de formation.
Rien ne prouve en ce sens qu’une UAG est plus à même de proposer des formations en adéquation avec les attentes des demandeurs qu’une UGP ou une UM.
Quant à la question de la compétition des grandes universités c’est encore une façon de mal poser le problème. Aujourd’hui, dans le monde universitaire, plus que la compétition, c’est la coopération « gagnant-gagnant » qui se développe. Par exemple, une université prestigieuse comme #Paris #Dauphine a accepté la délocalisation en son sein du master d’une université moins prestigieuse comme l’#UQAM.
6. Population étudiante, baisse démographique.
La problématique est de se demander : « Comment préserver une attractivité susceptible de maintenir sur place une population étudiante suffisante sur nos sites respectifs, avec une baisse démographique qui sévit déjà en Martinique et qui est imminente en Guadeloupe ? »
En quoi la taille de l’UAG pourra-t-elle intervenir pour palier cette situation ? Ce sont les formations proposées sur chaque pôle, l’intérêt de ses formations et leur adéquation aux besoins des demandeurs qui maintiendront les bacheliers accédant à l’enseignement supérieur dont le nombre se raréfie. Or, les mêmes formations continueront à être proposées lorsque les pôles se transformeront en universités indépendantes. Pourquoi donc craindre que la création d’universités indépendantes ne permette plus un maintien suffisant de la population étudiante sur place?
Il convient de prendre la mesure des réalités de notre époque. Aujourd’hui, en effet, les universités ne vivent plus seulement sur la population étudiante de leur territoire. Le prodigieux développement des TIC depuis le milieu des années 1990 met à la portée de toute université, quel que soit le lieu où elle se situe, les demandeurs de formation du monde entier. A elle de savoir les attirer. Il faut donc développer également les formations à distance pour desserrer la contrainte de taille démographique de nos petits territoires. Nous avons bien vu des gens en Martinique préparer des diplômes offerts au Burkina Faso ! Or, jusque-là, l’UAG a ignoré ce « vivier international. » Dans ces conditions, une UGP ou une UM, demain, sont susceptibles de mieux faire que l’UAG et l’UA si elles exploitent aussi suffisamment les possibilités de la ressource des étudiants au niveau mondial.
7 Coopération caribéenne et internationale
Des universités indépendantes de Guadeloupe et Martinique constitueront un cadre approprié de coopération caribéenne notamment avec les îles proches, compte tenu des difficultés de transport intracaribéen.
Si la coopération interuniversitaire est aujourd’hui incontournable, aucun argument ne vient étayer l’idée qu’une université indépendante de Guadeloupe ou de Martinique ne serait pas apte à entreprendre la coopération caribéenne et internationale. Et d’ailleurs on peut d’abord se demander ce qui empêcherait deux universités indépendantes de Guadeloupe et Martinique de coopérer entre elles sur toutes questions d’intérêt commun ? On peut ensuite se demander ce qui empêcherait une UGP ou une UM de coopérer avec une ou des universités de la Caraïbe ou du monde ? L’université de Corse par exemple coopère avec plus de 150 universités dans le monde entier et sa taille n’est pas plus grande que celle de chacun des pôles Martinique ou Guadeloupe ! Cette politique de coopération ne vide nullement de sens son statut d’université indépendante. La nécessité de coopérer ne disqualifie pas l’indépendance. Sinon il faut décréter que tous les Etats souverains du monde qui coopèrent ne sont pas indépendants! Forcément, une UGP et une UM seront amenées à coopérer entre elles, puis avec d’autres universités de la Caraïbe et du monde entier.
Reconnaître cette nécessité de coopérer ne disqualifie nullement un projet d’université de plein exercice !
8 Regroupements
Selon les partisans de l’UA, la tendance nationale actuelle est au rapprochement entre universités indépendantes, pour constituer de grands ensembles. Une opinion résumant bien cette conception affirme : Observons:
L’Université de #Lyon est un regroupement de 20 établissements, réputée être le 2ème pôle scientifique de France, avec 129 000 étudiants : elle n’apparaît même pas dans les 100 premières universités du monde au classement 2013 de Shanghai ;
L’Université de #Strasbourg, fusion des trois universités de Strasbourg depuis 2009 compte 43 000 étudiants : elle est 97ème du classement de Shanghai 2013;
#Aix – Marseille Université est un regroupement d’établissements avec 72 000 étudiants : elle n’apparaît pas dans les 100 premières du classement de Shanghai 2013…
D’où la question : en quoi ces méga universités françaises pèsent-elles plus que l’Université Harvard (première du classement : 21 000 étudiants), l’Université Stanford (deuxième du classement : 16 000 étudiants), le #Massachusetts Institute of Technology (quatrième du classement: 11 000 étudiants), le #California Institute of Technology (sixième du classement : 1 000 étudiants), Princeton University (septième du classement : 8 000 étudiants), #Yale University (onzième du classement : 13 500 étudiants) etc. ?
S’il est vrai que les regroupements ont été voulus par le pouvoir politique pour additionner les scores des membres et leur permettre d’émerger au niveau supérieur du classement de Shanghai, il apparaît que pour l’instant les résultats ne sont pas probants. Par ailleurs, ces regroupements débouchent sur des organisations de grande taille qui, tout en générant des avantages s’accompagnent nécessairement d’inefficiences bien connues, au point qu’un délai suffisant est requis pour juger de leur efficacité.
Dans ces conditions, se servir de l’argument des regroupements pour justifier l’UA ne relève pas d’une position scientifique : il s’agit d’une pseudo justification.
Il faut enfin souligner que les rapprochements se font entre universités de plein exercice qui doivent choisir de leur propre gré l’une des trois formes imposées maintenant : la fusion en un seul Etablissement Public à caractère Scientifique, Culturel et Professionnel (EPSCP) ; la participation à une Communauté d’Universités et d’Etablissements (COMUE) ; l’association par convention avec un EPSCP. Ils diffèrent alors fondamentalement de ce que sera l’UA. En effet, l’UA décrétée ne sera pas l’expression d’une volonté des pôles universitaires antillais de l’UAG de se mettre ensemble selon un schéma qu’ils auraient choisi : il s’agira bien d’un rapprochement forcé. Exactement ce qui s’était passé avec la création de l’UAG : une brèche était ainsi ouverte qui n’attendait que l’émergence de comportements humains, pour conduire à l’implosion de l’établissement. Pourquoi penser de manière logique et rationnelle que L’UA décrétée de la même manière ne connaîtra pas un autre sort ?
En tous les cas, les regroupements entre universités indépendantes métropolitaines ne plaident pas en faveur de l’UA.
II) Les handicaps d’une Université des Antilles (UA)
Ainsi, la création de l’UA n’empêchera nullement que chacun de ses pôles fonctionne effectivement comme une université indépendante en raison de la mobilité étudiante réduite entre les pôles.
L’UA restera aussi confrontée à la lourdeur administrative d’une université située sur deux territoires séparés, avec une organisation coûteuse sans que l’on soit en mesure de montrer, comme dans le cas de l’UAG, que des avantages en résultent et sont à même de compenser les coûts.
L’UA est une structure de coopération entre deux territoires, entre deux pôles universitaires. Or, la théorie des jeux a suffisamment montré que les individus ne coopèrent durablement que lorsqu’ils le souhaitent et que cela est de leur intérêt. D’où l’obstacle majeur de l’UA : l’opposition des universitaires guadeloupéens au schéma de l’UA avant même la naissance de celle-ci. Imposer donc l’UA contre la volonté d’une des parties prenantes créera de facto les conditions d’une rupture de la coopération tôt ou tard ! En outre, cette coopération contrainte ne peut qu’engendrer des comportements irresponsables destinés à la saboter. Tant et si bien qu’à moyen ou long terme l’UA risque de connaître le même sort que l’UAG.
III) Pourquoi des Universités territoriales indépendantes sont plus appropriées ?
l’UA n’a pas de supériorité démontrée par rapport au schéma des universités territoriales indépendantes : UGP et UM. De même une UGP ou une UM ne portent pas les handicaps de l’UA telles que mis en évidence ci-dessus.
Mieux, elles peuvent se prévaloir d’atouts majeurs. Chacune capitalise ainsi une trentaine d’années d’expérience de fonctionnement effectif du pôle en tant qu’université indépendante. Les pôles disposent en effet de leurs composantes, de leur offre de formation, de leurs étudiants, de leur personnel administratif, de leurs laboratoires etc. Ils sont identifiables à un territoire précis, ce qui est de nature à accroître le degré de responsabilité réciproque : du territoire envers l’université et de l’université envers le territoire.
Institution souveraine, chaque université territoriale pourra s’organiser comme cela lui convient et surtout envisager la coopération universitaire régionale (d’abord avec les universités issues de l’ancienne UAG, puis avec celles de la Caraïbe) et internationale selon ses intérêts et souhaits.
Reste cependant à examiner la question du partage des moyens communs appartenant jusque- là à l’UAG et donc aux trois pôles. A noter que le choix d’une université des Antilles ne dispense nullement de ce partage. En effet, les moyens appartenaient aux trois pôles. Dès lors que l’un se détache, l’héritage doit être partagé.
Mais il est aussi possible que les héritiers décident de ne pas partager et de garder dans l’indivision ce qui était propriété commune (services centraux, comptabilité, ressources informatiques, documentation, faculté de médecine…). Plusieurs autres modalités de gestion existent. Dans tous les cas, la gestion de ces ressources communes n’est pas un problème insurmontable. C’est une question de choix et de moule juridique
En conclusion, si l’on prend en compte l’expérience de l’UAG sur sa trentaine d’années d’existence, dans toutes ses dimensions, le schéma approprié en mesure de la remplacer durablement dans les Antilles reste la création de deux universités territoriales de plein exercice en Guadeloupe et en Martinique.
* Gérard Dorwling-Carter est avocat, et conseil des dirigeant du Ceregmia