Bondamanjak

De l’incapacité de la prison à réinsérer les prisonniers

Par Le Parti Pirate Antilles-Guyane.

La situation critique de la violence dans nos territoires #Martinique, #Guadeloupe ; Nouvelle Calédonie, #Guyane, nous interpelle dans son ensemble.
Elle met en évidence l’incapacité de la politique pénale à réinsérer nombre de prisonniers. L’enfermement tel qu’il est appliqué aujourd’hui n’apporte aucune réponse éducative aux primo délinquants, sinon une porte ouverte vers l’escalade.
Le meurtre de Rosny restera un exemple édifiant, un homme qui selon les médias se résume à son casier judiciaire long comme le bras. Comment une première condamnation comme mineur conduit à ça ? Quel parcours scolaire ? Quelles blessures ?
Que lui a t-on donné la chance d’apprendre en prison ?
Peut-on sérieusement croire, que de priver un homme de liberté, pour le mettre dans des prisons surpeuplées et insalubres va suffire à transformer un condamné en citoyen modèle à la sortie ?
De Camp Est (Nouméa) à Ducos, en passant par Baie-Mahaut jusqu’à Rémire-Montjoli le bilan est affligeant, ces quatre établissements pénitentiaires sont régulièrement pointés du doigt pour leur surpopulation, leur insalubrité, leur violence et on voudrait qu’ils sortent doux comme des agneaux ? Quand bien même certains y entreraient pour gagner leurs galons et sortir plus forts, plus crédibles dans la voie sans issue qu’ils ont choisi.
Madame #Taubira a demandé un rapport, nous demandons un débat public, un débat de société, où tous les acteurs, citoyens participeraient à une réflexion élargie.
La prison doit-elle être la même pour les primo délinquants que pour les autres ?
Quel espoir de réinsertion pour un détenu ?
Quelle formation ? Quel apprentissage possible ?
Nous ne croyons pas que la vidéo surveillance soit une réponse efficace à la délinquance, et à la violence. La surveillance de masse n’a jamais empêché une agression, les budgets alloués aux systèmes de vidéo surveillance manquent cruellement dans le domaine de la réinsertion des détenus.
Merci aux associations qui chaque jour se battent et en sauvent certains.
Voir stigmatisés nos territoires comme dans la récente émission de M6, doit nous interpeller, car on ne saurait parler de violence comme d’un fait acquis, c’est le résultat aussi des politiques pénales régulièrement dénoncées dans les instances Européennes pour son incurie.
La valeur d’une civilisation se voit dans le soin qu’elle apporte aux plus faibles, ses fous, ses prisonniers, ses enfants.

Le Parti Pirate Antilles-Guyane