La pointe du triangle se situe en Martinique à Fort-de-France, Route des Religieuses, dans les années 60. Elle oscille vers Cayenne, 31 bis rue de Lallouette Prolongée, pendant les 70’s, pour se planter ensuite, dans un cheminement classique, à Paris, France.
Dans son « éternelle Guyane« , l’auteure va vivre ses années collège, ses années lycée, l’Ecole Normale, dans une relation fusionnelle avec Bonne-Maman, sa grand-mère adoptive.
Ce premier roman de Sylviane Vayaboury est l’exorcisme d’une souffrance qui exshude dans la seconde partie de l’ouvrage. L’accompagnement vers la fin, dans la maladie et la vieillesse, de ceux qu’elle vénère : «…. car la douleur étant trop forte, trop lourde à gérer, je propose à mes deux de les installer à Paris dans le même immeuble. Bonne-Maman accepte avec une joie funeste : « Avec le froid, je mourrai plus vite« … ». Et ce déchirement atroce : « On se lance alors dans la vente du bien, de la maison qui avait abrité jusqu’ici ma vie, notre vie.»
« Rue Lallouette Prolongée« , chez L’Harmattan, 15€.