Les médias se repaissent des 1.6 To de données des Panama Papers, mais nous n’oublions pas Denis Robert, il a révélé seul une série d’opérations louches en Europe et a été poussé à arrêter son travail de journaliste, épuisé par des dizaines de procès parasites. L’affaire Clearstream, ça ne vous dit rien ?
Sa réaction.
» Ça ne tiendra plus longtemps. Le ministère chargé de la gestion des affaires en cours pare au plus pressé, colmate les brèches. J’ai idée que ça viendra par la Suisse, le jour où le bon juge tombera sur le bon réseau. On ne peut pas effacer les ordres de virement, ou alors il faut mettre le feu aux banques. On ne peut empêcher certains guichetiers d’avoir vu. Ou alors il faut éliminer les banquiers. Je veux dire les éliminer physiquement. Après, il faudra faire la même chose avec les juges et les journalistes. Ils multiplient les sociétés écrans, les panaméennes aux noms mystérieux. Electronic Thermic and Climatic Company Limited. Spalding. Suchy. Henley. Porwood. Rickmar. Jumbo. Farco. Ouranos. Cléo. Charlot. Belette Agency. Reste que l’argent entre et sort. Qu’il appauvrit certains bougres et en enrichit d’autres. Je fais partie des premiers. Eux des seconds. C’est peut être ce qui me motive. Au fond. On finira par savoir. Ils doivent penser qu’ils ont le temps devant eux. Ils se trompent. Le temps joue contre eux. Ils doivent mal dormir depuis quelques mois. Moi, je dors bien. De mieux en mieux. »
Pendant les affaires, les affaires continuent (Stock, 1996)…
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