On se souvient des débats quelquefois de mauvaise foi, souvent houleux qui avaient agité la classe politique martiniquaise au moment où le Conseil Régional débattait de la subvention à verser à ce projet pour obtenir le financement complémentaire de l’Europe.
La voix des écologistes, avec Louis Boutrin en tête, qui s’élevait contre cette machine à fabriquer un poison, la dioxine, bien connu depuis la catastrophe de Seveso (Italie) en décembre 1984, avait été couverte par les sarcasmes, les lazzis de la classe politique toute entière, avide de profiter de l’argent de l’Europe. C’était il y a une dizaine d’années.
Aujourd’hui, il se confirme que ces incinérateurs sont des usines à poisons cancérigènes. Ils polluent, intoxiquent et tuent à petit feu, insidieusement, sur la durée.
Certains en Europe réclament un moratoire… En Martinique on persiste. On affirme qu’il n’y a aucun danger. C’est ce que le président de la Commission Environnement de la CACEM a raconté récemment dans la presse. Ce n’est guère rassurant.
Et pendant ce temps-là, l’incinérateur enfume Dillon et ses environs, jour après jour.