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Discrimination et fichage ethnique : légère amende pour une entreprise

La société Daytona, spécialisée dans la mise à disposition d'hôtesses et de commerciaux pour de grandes marques, a été condamnée lundi à Nanterre à 20.000 euros d'amende dont 15.000 avec sursis pour discrimination raciale et fichage ethnique de ses collaborateurs. Lors de l'audience du 23 juin dernier, le parquet de Nanterre avait requis 80.000 à 100.000 euros d'amende contre l'entreprise, poursuivie pour avoir utilisé un fichier Excel classant ses collaborateurs selon leur origine ethnique et pour avoir répercuté sur son personnel les exigences "raciales" de ses clients.Daytona, dont l'équipe dirigeante a changé depuis l'époque des faits, en 2002, risquait jusqu'à 1,5 million d'euros d'amende. C'est sur la base d'un fichier classant les collaborateurs – 1 pour les Européens blancs, 2 pour les Maghrébins, 3 pour les Noirs et 4 pour les Asiatiques – et signalé par un collaborateur à SOS Racisme en novembre 2002, que l'association avait porté plainte contre Daytona. SOS Racisme, qui s'était constitué partie civile avec la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme), avait également apporté la preuve d'une attitude discriminatoire par un document émanant de la société, qui détaillait les critères des hôtesses permanentes.  Outre les qualités de "politesse et courtoisie" et de "physique agréable", figurait la mention : "de nationalité française et pure white" (blanche pure). Reconnu coupable du fichage de collaborateurs, l'ancien directeur général François Leveque a écopé de 3.000 euros d'amende, dont 2.000 avec sursis, tandis que l'ancienne directrice du département hôtesses, Caroline Housset, a été condamnée pour discrimination raciale et fichage ethnique à 4.000 euros d'amende, dont 2.500 avec sursis.