Un seul homme occupe toutes les conversations aux Antilles.
« Notre » djihadiste, Rachid Rafaa.
Alias « Djihad Joe ».
Il s’est envolé depuis mardi soir de l’auberge du Morne-Rouge, en démontant la fenêtre. Depuis il aurait « acheté un couteau » à Saint-Pierre…
Après avoir recherché – en vain – l’informaticien marocain dans les forêts du Nord de la Martinique, la maréchaussée est bien obligée de délivrer un mandat d’arrêt international.
C’est un peu la honte… ils n’avaient qu’un seul suspect à surveiller et ils le perdent, dans une île…
Djihad Joe serait parti « dans les îles » avec l’aide de bateaux ou d’avions privés (?). Avions ?
Il serait fortuné le présumé-djihadiste, pour se payer un vol aller simple en avion privé. Nous penchons plutôt pour une cavale en mode « Résistants » via un bateau nocturne entre le nord de la Martinique et la Dominique, juste en face. Paiement en liquide, en euros.
Maintenant s’il est caché au pays d’Exile One, on est pas prêt de le retrouver. La Dominique est connue pour être un refuge des fugitifs, depuis des siècles.
Dans les sphères policières, on parle de Saint-Martin, ou même Saint-barth (bon, on rigole, il va être repéré en deux secondes s’il n’a pas de yacht)… mais ça suffit pour élargir le cercle des inquiets : Saint-martin a déjà délivré une note d’information et de vigilance… contre l’homme invisible.
Sur le site d’Interpol, rien n’est encore visible.
En Martinique on va serrer « la vis » autour du Tour des yoles. En temps normal les villes étapes sont difficiles à atteindre. Avec cette yole Vigipirate… on va déguster.
Le Rachid Rafaa en question faisait déjà l’objet d’un premier mandat d’arrêt international délivré par le Maroc. Il était connu des services marocains pour ses liens avec AQMI. Mais il avait – selon lui – fait l’objet de tortures pendant 20 jours seulement suite à ses prises de position sur le Sahara Occidental, sujet sensible à Rabat.
C’est dans le cadre de ce premier mandat d’arrêt qu’il avait été arrêté en France en 2009. Le Maroc désirait le récupérer, mais son extradition a été refusée par la Cour Européenne des Droits de l’Homme, car « le risque de torture prime sur les ses actes possibles de terrorisme »… Cette décision a créé un précédent. Il avait été mis au vert au Morne-Rouge…