Le 21 juin dernier, à l’occasion de la Fête de la Musique, La 1ère diffuse en Martinique, en Guadeloupe et en Guyane un documentaire sur #Kassav. Chouette. Le groupe figure de proue du Zouk fête ses 40 ans. Et c’est un événement incontournable. Ce 75 min réalisé par Benjamin Marquet et co produit Production Camera One Television et France Télévisions déroule la pellicule de tous ces gens, nombreux, qui ont fait du zouk leur atoumo en mode « you are my médecine open up and let me in ».
L’émotion est palpable. chaque son, chaque image titillent la mémoire, les hanches, la bouche, les lèvres, le vit, la vie quoi. Ti doudou bel kréati ou Kouché la. Seul hic…une gomme insolente et insignifiante comme une fiente…comme un affreux jojo, a usé de son rouge et de son bleu pour effacer …Jojo. Oui Jojo…Georges Debs. Ce nom ne vous dit rien ? Oubli ? Effacement ?
Quand il y a confusion entre l’oubli et l’effacement : Prenons garde ! L’effacement ou la difficulté de rappel d’une information encore en mémoire , difficile à faire émerger, trahit la faiblesse de la trace non encore consolidée . En fait le manque de culture, solide . Dans cette culture de l’oubli, nous sommes très fort, car notre mémoire est formatée pour cet oubli. Sans compter ceux qui profitent de toute défaillance historique pour y mettre leur grain de sel , par simple ego ou reconnaissance . In fine dans tous ces cas, l’apprenant se trouve en difficulté : il a capté et appris une information qu’il ne parvient plus, ou avec difficulté à récupérer, à traduire dans son authenticité. Concernant ce documentaire sur KASSAV, il est dommage que la production, n’ait pas fait preuve de plus de rigueur . En omettant de nommer ceux qui étaient à l’origine de la mise en lumière de KASSAV, même s’il n’est pas coutume de le faire, on a ici raté l’occasion d’honorer également des noms indissociables de la musique antillaise, des géants de notre patrimoine, trop souvent oubliés. Georges Debs, les frères Nayaradou, Jean-Michel Mauriello , entre autres , qui ont été de formidables professionnels, façonneurs de succès . Que cet hommage leur soit aussi rendu ! Pour ne citer que Georges Debs, appelé plus communément « Jojo », dont le « magasin temple musical » de la rue Isambert était un passage obligé d’où résonnaient les derniers tubes de l’époque… Avec sa voix éraillée, son sourire permanent, « Jojo » était un visionnaire. Il a été le producteur de disque le plus entreprenant de Martinique. Il aura produit La Perfecta, Ti Emile, le groupe E+, Jacob Desvarieux, Kassav, Fal Frett, Michel Godzom, Simon Jurad, Malavoi, Jean-Philippe Marthély, Patrick Saint-Eloi, Jocelyne Béroard, Georges Décimus, Eric Virgal, Acoustik Zouk, etc.
Reste à savoir qui a validé. Et ne me dites pas que ce n’est pas grave. ce n’est tellement pas grave que le musée du Zouk se trouve en Afrique en Angola …Eh oui nul n’est prophète en son pays . Oui c’est vrai la Martinique et la Guadeloupe ne sont pas des pays. Le pays c’est la France.
Cette France pays des droits de l’homme qui a déclaré l’esclavage crime contre l’humanité mais où #colbert le père du #codenoir a encore une statue devant l’Assemblée nationale à paris et ça ne dérange personne. Pourtant…ou pa jen ka sav.