Communiqué de la Collectivité Territoriale de Martinique
Aujourd’hui, vendredi 16 mars, l’intersyndicale a persisté dans le jusqu’au-boutisme en procédant au blocage de l’immeuble qui accueille les services de la Direction des Fonds Européens (DFE) et en maintenant les interdictions physiques d’accès au Centre Administratif Territorial de Martinique (CATM) sis boulevard Chevallier Sainte-Marthe, ainsi que sur le site de la Pointe de Jaham, qui regroupe de nombreux services : économique, éducation, formation professionnelle, apprentissage, culture et infrastructures.
Il faut noter que ce matin les agents étaient présents, mais n’ont pu accéder à leurs postes de travail. Ils craignaient de se voir confrontés à nouveau à une situation similaire à celle de l’hôtel de la CTM, où des centaines de personnes ont été cadenassées dans l’immeuble, sans aucune possibilité de sortie, et au détriment de la sécurité la plus élémentaire.
Ce climat d’intimidation doit cesser.
Le choix de ces sites traduit une volonté forcenée d’entraver à tout prix les efforts de la Collectivité pour répondre aux besoins de la population et au développement de l’économie de la Martinique.
Le débrayage sous contrainte des agents de la Direction des Fonds Européens, qui étaient à leurs postes de travail, en est l’illustration.
Nul n’ignore l’importance de ces fonds pour notre pays et les enjeux considérables en termes de développement et d’emplois. Toute paralysie de cette direction a des répercussions dommageables sur le traitement des dossiers des porteurs de projets et le maintien des dotations européennes qui font l’objet de stricts contrôles annuels.
Quant au blocage du CATM, où sont positionnés les services sociaux, il porte directement atteinte aux populations les plus fragiles : personnes en situation de handicap, personnes âgées ou en grande difficulté sociale…
De fait, ces actions de l’intersyndicale empêchent à la CTM de répondre aux urgences sociales et aux attentes les plus criantes de la population martiniquaise.
Ces méthodes interpellent d’autant que leurs auteurs savent que la Collectivité est aussi en pleine préparation budgétaire.
Dans un contexte difficile connu de tous, le budget de la Collectivité est essentiel pour la mise en œuvre de ses politiques et pour l’économie générale du pays.
La Collectivité réaffirme sa position d’ouverture au dialogue qui ne saurait être subordonné à aucun préalable.
Fort de France, le 16 mars 2018