Eh oui Jean dort mais son glaire mépris est vivant comme un vit vif. Ce 08 décembre 2017, la #France, pays de #Colbert le père du Code noir qui a une statue devant l’Assemblée Nationale, rend un hommage à cet homme.
En #Martinique, au coeur d’une ignorance glauque, les êtres empreints de poux sans poul, distillent des RIP aux ripoux.
Heureusement, l’amnésie ne gangrène pas l’âme de ceux et celles qui osent encore avoir des graines dans ce monde de cotylédons. Eunuques uniques.
Voilà un texte qui va conforter ceux qui sont encore confiants. Même si on chante que noir c’est noir il n’y a plus d’espoir.
…En 1958, un petit événement s’est produit sur les berges de la Seine, plus précisément au Quartier latin, haut-lieu de l’intelligentsia française et plus particulièrement de sa littérature avec son célèbre boulevard Saint-Germain-des-Prés et son café, « Le Flore », lieu de ralliement des écrivains connus : le deuxième prix littéraire le plus prestigieux de France et de Navarre, le Prix RENAUDOT, est attribué à un jeune Martiniquais relativement inconnu, Edouard #GLISSANT pour son roman « La Lézarde ». Roman qui rompt avec les règles habituelles de ce genre littéraire en l’ouvrant à la poésie, au théâtre et surtout à une certaine forme d’oralité (que l’auteur nommera plus tard « poétique créole »). Roman audacieux et forcément difficile pour le lecteur habitué à être caressé dans le sens du poil et à s’adonner à la seule lecture-plaisir.
Le milieu littéraire, conservateur dans l’âme, n’est pas follement content de l’attribution de ce prix à un tel roman d’autant qu’à la même époque, un mouvement mené notamment par Alain ROBBE-GRILLET, celui du « Nouveau Roman », bousculait les vieilles habitudes de l’écriture romanesque. C’est dans ce contexte qu’un auteur déjà bien en cours dans ledit milieu et qui devait, au fil des années, en devenir l’un des pontes, à savoir Jean D’ORMESSON, se permet d’écrire ce qui suit :
« Une histoire d’îles, là-bas, cannes à sucre, soleil, bons sentiments, révolte bien pensante, retour aux sources, les flamboyants, des images en pagaïe et le langage le plus fleuri…En un mot ? En un mot comme en cent, c’est atterrant…Si j’ai bien compris, les personnages luttent dans un style affolant, plein de tamarins et de sources, contre quelque chose d’informe qui pourrait être le fascisme. On se surprend à se demander (horresco referens) s’il ne vaudrait pas mieux qu’il passe…Je tiens le pari qu’avant dix ans, La Lézarde fera pleurer de rire le lecteur que l’ennui n’aura pas foudroyé.. » (in revue « ARTS », 3/9 décembre 1958).
20 ans plus tard, l’œuvre de GLISSANT est traduite dans la plupart des grandes langues du monde, est étudiée dans les universités des Etats-Unis, du Canada, d’Angleterre, d’Allemagne et du Japon…
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Mais ce n’est pas fini. Ce que vous allez lire est édifiant. Bonne lecture. Et vive la #France. Vive de Gaulle.
Jean d’Ormesson au Rwanda : «des massacres grandioses dans des paysages sublimes»
Sans commentaire mais comment taire ?