Il y a un peu plus de quatre ans la Guadeloupe et la Martinique s’enflammaient contre la vie chère, les prix excessifs de certains produits et les salaires. Le gouvernement avait alors mis en place le revenu supplémentaire temporaire d’activité. Ce dispositif s’arrête aujourd’hui et ne sera pas reconduit.
Elie Domota, porte-parole du LKP et secrétaire général de l’Union générale des travailleurs de Guadeloupe (UGTG), était l’un des piliers de la grève générale qui a touché la Guadeloupe en janvier et février 2009.
S’il admet que certains points ont connu des évolutions, il constate que les problèmes « essentiels liés aux prix des produits de première nécessité, au respect de l’apport sur les salaires, et au chômage n’ont pas avancé. Bien au contraire, ils ont empiré. »
Victorin Lurel, le ministre des Outre-mer, a mis en place un bouclier qualité prix. Un panier type de 100 produits de consommation courante dont le prix a été revu à la baisse. « Cela n’a pas eu d’effet et cela n’aura pas d’effet. C’est un panier soi-disant négocié entre les importateurs, distributeurs et le préfet. Les organisations syndicales ont été écartées de toutes négociations, donc en fin de compte il n’y a pas de baisse. L’accord sur la modération des prix est un vaste écran de fumée. »
Le chômage en Outre-mer était particulièrement important en 2009. Aujourd’hui la situation s’est empirée. « Le chômage chez les adultes avoisine les 36% à 37%, le chômage des jeunes est de 60%. On ne peut pas bâtir un pays avec les deux tiers de la jeunesse dans la rue. Ce ne sont pas les mesurettes qui vont faire avancer les choses. »