En réalité, ce pays a perdu confiance en lui-même. Il doit se réveiller et opérer un sursaut.
Pour faire face à ces enjeux et défis, nous devons avoir le courage et aussi la ténacité d’élaborer des solutions spécifiques car, une fois de plus, notre situation est profondément différente de celle de la France. Même si c’est un système pensé en France et une politique conçue en France qui sont à l’origine de ces engrenages destructeurs pour le pays et son peuple. En effet, rien ne serait pire que de croire que puisqu’il s’agit de démographie, de natalité, d’émigration, etc, il s’agit de phénomènes « naturels » contre lesquels on ne peut rien.
Non !
Ce qui détruit notre Martinique, c’est le système néo-colonial départemental et les politiques néo-libérales mises en œuvre depuis plus de dix ans.
Nous devons donc, comme nous l’écrivions ici même la semaine dernière, mettre en chantier démocratiquement la construction d’un nouveau modèle de Développement véritablement endogène, durable et solidaire.
Mais nous devons aller plus loin car il y a urgence.Nous accorder sur un « plan de survie ».
Nous reprenons, trente deux ans plus tard, exactement la même notion que notre Parti avait utilisée en 1978/1980 face à la politique d’écrasement de Giscard-Dijoud. Bien sûr, les conditions politiques et économiques ne sont plus les mêmes. Mais l’enjeu de la survie martiniquaise malheureusement reste actuel.
Nous pensons que tous ceux qui ont au cœur l‘amour de leur pays et ne veulent pas assister impuissants au délitement de sa société doivent se rassembler et le mieux c’est dans un Front de la Responsabilité martiniquaise.
Il faut préparer résolument une reprise en mains de la trajectoire de notre société en utilisant au mieux l’instrument imparfait que sera la Collectivité unique avant de disposer d’un outil plus efficace.
(1) AntianeEchos n° 20 sur le site www.insee.fr/martinique