Il faut sauver la MAM i FER. Et qui a ce rôle ingrat...Emmanuel « Bondamanman’w » de Reynal le non nègre qui a un béké en littérature. Il est dithyrambique sauf qu’il ignore que Marijosé Alie a même eu son Soweto quand elle était RFO en Martinique. Eh oui…pas évident d’avoir ses airs de Mandela.
Voilà le texte à la con qu’il a pondu…
Marijosé Alie s’est lancée dans l’aventure Palépoutann avec la force d’un bulldozer, la détermination d’une tigresse et le courage d’une lionne. Sa volonté de rompre le grand silence était plus forte que tout.
Marijo est une combattante. Elle aime la Martinique par-dessus tout. Elle ne supporte plus de voir son pays s’engluer dans ses rancœurs. En lançant Palépoutann, elle s’attaque bille en tête aux divisions que nos vieilles histoires ont engendrées. Elle veut casser les torpeurs, désoxyder les blocages, bouger les lignes, ouvrir un chemin d’apaisement. Elle veut tout bousculer parce que le silence a tout figé. Elle commence par convaincre un à un les acteurs du pays : les élus, les maires de chaque commune, leurs équipes, les associations locales, l’Université des Antilles, des historiens, des intellectuels, des chefs d’entreprises, des békés, des gens… Elle ouvre toutes les portes, met son cœur sur la table, tape parfois du poing, obtient toujours l’adhésion.
Son idée est aussi simple qu’irréaliste : tous les jours, pendant quarante jours (beau clin d’oeil de borgne enculé pour capter les chrétiens crétins – NDLR), une conversation sans tabou entre un descendant de colons, un descendant d’esclaves, une historienne, une psychologue et bien sûr les nombreux citoyens martiniquais invités à partager librement leurs paroles. Tous les jours, une commune différente, une soirée enflammée, des heures tendues. Tous les jours des émotions fortes, des chances nouvelles. Marijo prend le risque du dialogue, de la construction, de l’utopie refondatrice.
Mais en ouvrant ainsi l’échange, Marijo heurte de front les pensées fermées, celles qui s’épanouissent dans le fonds de commerce de la haine. Celles qui veulent en fait que rien ne bouge.
S’attendait-elle à tant d’injures, d’invectives, de menaces ? S’attendait-elle à tant de fureurs hurlées par dix voix assourdissantes ? S’attendait-elle aux ordures immondes régurgitées par les canalisations digitales, aux infâmes insultes des obsédés du clavier ? S’attendait-elle à la peur muette que ces voix vomissantes ont installée, et à la censure qu’elles ont provoquée ? Imaginait-elle une seconde qu’une petite poignée excessive puisse arrêter la grande vague du dialogue tant espéré par des milliers de martiniquais ?
Marijo a su me convaincre de rejoindre l’aventure Palépoutann. Après une intense réflexion, j’ai accepté d’entrer dans l’arène, avec une boule au ventre, certes, mais avec la conviction que le combat était juste. J’ai accepté le risque d’un dialogue difficile, mais fondamentalement utile. Hélas, ma simple présence est devenue, pour certains, une provocation. Car bien sûr, oui, « il faut se parler mais pas avec tout le monde ! »
Sous quelques menaces odieuses, la porte s’est refermée. Par un groupuscule aussi bruyant que sourd, des milliers de martiniquais constructifs ont été privés de la chance historique d’un silence enfin rompu.
Parce qu’hélas, en Martinique, force est de constater qu’en 2023, il est parfois très difficile de se réunir pour parler librement de nos sujets sensibles.
palépoutann
Voilà la bouse qu’offre celui qui pleurait au téléphone en février 2009, parce qu’il ne comprenait pas cette Martinique qui hurlait contre la Profitation des békés. Au fait le procès « J’encule les békés » n’a pas inspiré ton clavier d’homme glaire ? Pas un mot dessus sur ton blog…précoce amnésie ? As-tu envoyé un mot d’excuse…un pardon à Steeve Gadet ? Mec tu es à vomir. Man péké moli ba zot. Tja.
Antoine Crozat