Les sociologues les appellent les « décroissants », en France, ils sont de plus en plus nombreux à refuser de consommer toujours plus. Ils refusent la spirale de la société de consommation. Quand le reste de la population ne songe qu’à augmenter son pouvoir d’achat, les décroissants préfèrent travailler moins, gagner et dépenser moins. Il ne s’agit pas de jeter tout ce qu¹ils possèdent, mais de diminuer progressivement leur consommation en adoptant une vie économe, basée sur le système D. Tout un programme qui séduit de plus en plus les Français. Impossible de connaître le nombre de « décroissants » en France, mais c¹est une tendance réelle, une stratégie d’adaptation à la crise de moins en moins marginale. Les « décroissants » ne sont pas des radins, mais des écolos qui privilégient le système D. Concrètement, ils économisent l’énergie, l’eau, l’électricité et l’essence, limitent leurs déchets, ils se déplacent le moins possible en voiture ou en avion, boycottent les grandes surfaces, mangent des aliments bios produits localement pour limiter le transport et les emballages. Alors, qui sont ces « décroissants » ? Quelles sont leurs solutions pour acheter de moins en moins, pour limiter leurs déchets ou encore éviter la voiture ? Rencontre avec ces consommateurs qui ont décidé de changer de mode de vie. Alexandre vit en banlieue parisienne animé par un objectif singulier, consommer le moins possible. Il passe son temps à traquer le gaspillage. Bénédicte vit dans une tente traditionnelle dans les Hautes Alpes, à 1 000 mètres d’altitude au milieu de nulle part. Il existe aussi une nouvelle génération de décroissants, ils sont jeunes, ils habitent dans les grandes villes et ils gagnent très bien leur vie. Comme Audrey, ingénieur commercial à Lyon, qui récupère les cageots entiers de légumes abîmés laissés par les commerçants à la fin du marché.