Mail de Daniel Marie-Sainte à Francette Rosamond de Inter-Entreprises
Daniel MARIE–SAINTE
La réponse de Francette Rosamond
Mr Marie-Sainte,
Je vous remercie de votre mail, et de votre écoute attentive.
Merci de me donner l’occasion de préciser mon propos, précisions que je mettrai en ligne en même temps que vous recevrez cette réponse. Je l’évoquerai lors d’un passage à RFO en renvoyant sur le site Internet d’inter-Entreprises.
Lors de ma chronique sur RFO, à aucun moment, je n’ai dit que cette femme dont je cite la tirade vous interpellait personnellement. A ma connaissance, Aimé Césaire n’est pas le père-fondateur du mouvement auquel vous appartenez. Il est vrai, qu’entre temps, ce grand penseur est tombé dans le Bien commun, martiniquais, voire du monde…
C’est un fait que les élus, de toute tendance, ont été interpellé de manière directe lors de cette première séance publique sur la gouvernance.
Comme c’est un fait que ceux aux affaires, dont votre parti, donc vous même, ont été particulièrement interpellé. Tout comme c’est un fait que le président du conseil régional de la Martinique a essuyé des sifflets et quolibets lorsqu’il croisait des manifestants en se rendant aux séances de négociation en préfecture durant les 36 jours de conflits et qu’il s’en ait d’ailleurs ouvert aux syndicalistes leur demandant que cela cesse ; ces derniers, visiblement également surpris, tentant de lui expliquer que c’était l’expression du peuple…
Ces faits sont peut-être dérangeants pour ceux qui les vivent, mais ils existent.
C’est encore un fait que vous êtes sorti de la salle, certes pour aller répondre à l’interview de ma consœur Francine Aglaé de RFO Martinique dont chaque Martiniquais a pu entendre aux informations du soir vos commentaires sur ce qui se passait lors de cette première séance.
Mon commentaire : je fais confiance, durant ces huit Ateliers, en la présence de coprésidents, de plusieurs rapporteurs et de la publication de l’ensemble des actes de ces états-généraux pour rapporter la richesse des échanges sans orientation ou déformation.
Vous avez noté que j’exprime dans ma chronique que les médias -dont je fais parti- en ont également pris pour leur grade : en tant que gérante d’une entreprise de presse, je m’oblige d’entendre quand un lecteur ou un auditeur exprime un opinion par rapport à son attente qui, dans le cas d’espèce, n’est pas, de mon point de vue, exorbitante. Dans notre cas, par rapport à nous médias, il y a une attente de clarification et de pédagogie.
Mon égo étant mort depuis longtemps, je suis capable d’entendre cela et de me mettre en mouvement pour voir dans quelle mesure le satisfaire dans un délai plus ou moins court. Car je suis intimement convaincue que si nous ne l’entendons pas, la sanction sera terrible.
C’est mon point de vue.
Au delà de cet échange, somme toute intéressant, engageons-nous personnellement, vous et moi, afin qu’il y ait d’avantage de jeunes qui participent et s’expriment lors de ces rencontres. L’absence des jeunes était le point central de cette chronique. Si leur nombre augmente de manière significative, ce sera là une belle victoire commune.
Recevez également mes salutations cordiales.
Francette Rosamont
Directrice des Editions Inter-Entreprises
PS : à aucun moment je n’ai évoqué que vous ne teniez de permanences…
Francette Rosamond a reçu ce mail expédié par une citoyenne présente dans la salle ce jeudi 23 avril 2009
Madame,
N’importe quel participant à l’atelier 5 du jeudi dernier qui, comme moi,
aura suivi, de loin, les négociations entre Daniel Marie–Sainte et Mme Aglae
aura compris que quand il est sorti, c’était pour passer à la télé.
Que vous ayez choisi de donner une autre interprétation, sans fondement, ne
fait que ternir votre réputation de journaliste sérieuse. Quel dommage, car
nous avons tant besoin d’honnêteté et de rigueur en matière d’information.
Salutations distinguées,
Eh oui ça se passe comme ça en Martinique… pourvu que ça dure.