Bondamanjak

Etats-Généraux de l’Outre-mer, entre Sodome EGOM mort

Mail de Daniel Marie-Sainte à Francette Rosamond de Inter-Entreprises 

Mme Francette ROSAMOND,
 
    Je viens de vous entendre, à l’occasion votre billet « économique » sur RFO radio Martinique, le samedi 25 avril 2009 juste avant 13 h 00.
J’ai le regret de vous dire que vous avez dit une contre-vérité en affirmant que j’avais quitté la salle où se tenait l’atelier « Gouvernance » des états généraux que j’animais, le jeudi 23 avril au Lamentin, parce que j’aurais été mécontent des critiques formulées par une participante à l’égard des élus qui seraient inaccessibles !
   
    La vérité est tout autre: le seul moment où j’ai quitté temporairement la salle, c’est pour intervenir, en direct, dans le journal télévisé de 19 h 00 de RFO Télé Martinique, à l’invitation de Mme Francine AGLAE.
 
    En tant qu’élu martiniquais, je suis habitué aux critiques; mais ce dont j’ai en horreur c’est le mensonge, qui, plus est, tenu publiquement sur les ondes et sur internet !
Je fais parti des élus qui sont faciles à joindre, car je tiens une permanence au Bourg du Lamentin (9 rue des barrières) où je reçois tous les jeudi à partir de 16 h 00, en temps normal et sans rendez-vous !
 
    Vous m’avez, donc, publiquement diffamé sur les ondes de la radio d’état où vous avez des facilités en tant que journaliste.
 
Je vous demande réparation,en rectifiant,lors de votre prochain passage sur les antennes de rfo radio le jugement à propos d’un comportement que vous m’avez, à tord attribué.  
 
Néanmoins, salutations cordiales
 
Le Lamentin le 25 avril 2009
 

Daniel MARIESAINTE

La réponse de Francette Rosamond

 Mr Marie-Sainte,  

Je vous remercie de votre mail, et de votre écoute attentive. 

Merci de me donner l’occasion de préciser mon propos, précisions que je mettrai en ligne en même temps que vous recevrez cette réponse. Je l’évoquerai lors d’un passage à RFO en renvoyant sur le site Internet d’inter-Entreprises. 

Lors de ma chronique sur RFO, à aucun moment, je n’ai dit que cette femme dont je cite la tirade vous interpellait personnellement. A ma connaissance, Aimé Césaire n’est pas le père-fondateur du mouvement auquel vous appartenez. Il est vrai, qu’entre temps, ce grand penseur est tombé dans le Bien commun, martiniquais, voire du monde…  

C’est un fait que les élus, de toute tendance, ont été interpellé de manière directe lors de cette première séance publique sur la gouvernance.  

Comme c’est un fait que ceux aux affaires, dont votre parti, donc vous même, ont été particulièrement interpellé. Tout comme c’est un fait que le président du conseil régional de la Martinique a essuyé des sifflets et quolibets lorsqu’il croisait des manifestants en se rendant aux séances de négociation en préfecture durant les 36 jours de conflits et qu’il s’en ait d’ailleurs ouvert aux syndicalistes leur demandant que cela cesse ; ces derniers, visiblement également surpris, tentant de lui expliquer que c’était l’expression du peuple… 

Ces faits sont peut-être dérangeants pour ceux qui les vivent, mais ils existent. 

C’est encore un fait que vous êtes sorti de la salle, certes pour aller répondre à l’interview de ma consœur Francine Aglaé de RFO Martinique dont chaque Martiniquais a pu entendre aux informations du soir vos commentaires sur ce qui se passait lors de cette première séance.  

Mon commentaire : je fais confiance, durant ces huit Ateliers, en la présence de coprésidents, de plusieurs rapporteurs et de la publication de l’ensemble des actes de ces états-généraux pour rapporter la richesse des échanges sans orientation ou déformation. 

Vous avez noté que j’exprime dans ma chronique que les médias -dont je fais parti- en ont également pris pour leur grade : en tant que gérante d’une entreprise de presse, je m’oblige d’entendre quand un lecteur ou un auditeur exprime un opinion par rapport à son attente qui, dans le cas d’espèce, n’est pas, de mon point de vue, exorbitante. Dans notre cas, par rapport à nous médias, il y a une attente de clarification et de pédagogie.  

Mon égo étant mort depuis longtemps, je suis capable d’entendre cela et de me mettre en mouvement pour voir dans quelle mesure le satisfaire dans un délai plus ou moins court. Car je suis intimement convaincue que si nous ne l’entendons pas, la sanction sera terrible.  

C’est mon point de vue. 

Au delà de cet échange, somme toute intéressant, engageons-nous personnellement, vous et moi, afin qu’il y ait d’avantage de jeunes qui participent et s’expriment lors de ces rencontres. L’absence des jeunes était le point central de cette chronique. Si leur nombre augmente de manière significative, ce sera là une belle victoire commune. 

Recevez également mes salutations cordiales. 

Francette Rosamont

Directrice des Editions Inter-Entreprises 

PS : à aucun moment je n’ai évoqué que vous ne teniez de permanences… 

 

 

Francette Rosamond a reçu ce mail expédié par une citoyenne présente dans la salle ce jeudi 23 avril 2009

 Madame,


N’importe quel participant à l’atelier 5 du jeudi dernier qui, comme moi, 
aura suivi, de loin, les négociations entre Daniel MarieSainte et Mme Aglae 
aura compris que quand il est sorti, c’était pour passer à la télé.

Que vous ayez choisi de donner une autre interprétation, sans fondement, ne 
fait que ternir votre réputation de journaliste sérieuse. Quel dommage, car 
nous avons tant besoin d’honnêteté et de rigueur en matière d’information.

Salutations distinguées,

 

Eh oui ça se passe comme ça en Martinique… pourvu que ça dure.