Barack Hussein Obama, citoyen américain. Noir. En 2004, il est élu Sénateur de l'Illinois. Il a 43 ans et très peu d’expérience politique. Depuis 1867, c’est seulement le troisième noir à être élu sénateur aux Etats-Unis.
Autre performance, exceptionnelle celle-là. Un honneur et une reconnaissance encore jamais dévolus à un Noir. Rédacteur en chef de la Revue de Droit d’Harvard (Harvard Law Review), un monument juridique américain. Une première.
Fils d’un Kenyan (un Luo musulman) et d’une américaine du Kansas, « il ne porte pas la mémoire de l’esclavage ». Ses héros sont Gandhi, Martin Luther King, Nelson Mandela. Il a fréquenté tour à tour l’école coranique et l’école catholique et avant ses 19 ans il n’avait jamais vécu aux USA.
Dans une Amérique déboussolée, en mal de repères depuis le début du millénaire, il semble être le fameux leader que recherche le peuple américain. Obama 2008. Les badges commencent à fleurir. La presse parle Obamania. Extrêmement populaire, d’aucun le voit devenir le premier président noir des Etats-Unis.
On en est quand même encore loin. Il devra déjà vaincre la populaire Hillary Clinton lors des primaires démocrates. En plus, la belle histoire a quand même un bémol. Le sénateur Obama séduit autant les Blancs que les Noirs, ce qui le rend suspect aux yeux de certains african-américans, ceux-là même sans doute qui lui reprochent de n'avoir pas dans ses veines le sang des esclaves. Ainsi, une partie des noirs américains se reconnaît pas en lui. Pas encore. Peut-être.