On peut toucher le stress du doigt. Quand…n’est pas là les sourires ne dansent pas. Il y a des femmes, des hommes et des nourissons…il fait lourd et chaud…les gens s'entassent sous un carbet…avec des yeux inquiets…pour attendre l'interminable minable. Maître Germany demande à voir madame Blanchard…ainsi commence l'attente…
12H… le policier chargé de cette mission, précis comme une Festina dopée, baisse le rideau du service étrangers…Ce fonctionnaire et étonnant…ce jour, il joue au gentil (il a reconnu l'avocat…) Il est l'interface du moment, il est le "polyglotte" maison, il parle français, créole, un mélange des deux…les employés au guichet ne parle que français…donc lui il est utile…mais aujourd'hui, dans la foule, il y a un turc….donc il parle le turc comme Jean-Pierre Raffarin parle anglais…il y a également un colombien…donc là c'est plus compliqué…Le rideau est baissé mais le service continue…puis petit à petit le bureau se vide de ses étrangers…12H42, soit 1H plus tard, madame Blanchard vient chercher l’avocat qui commençait à prendre racines. Sous un préau.
12H57…Maître Germany sort à l’air libre , il a gardé sa bouteille d’eau minérale…Il aime parler donc il échange encore et encore avec la fonctionnaire qui de vient de lui annoncer que les papiers de sa cliente sont…introuvables…oups.<Mais qu'on se rassure, cette affaire est loin d'être terminée…madame Blanchard doit rappeler l'avocat…Il va falloir sûrement refaire ces papiers, que madame Cadet refasse des photos, signe des documents…pour que le préfet de Martinique puisse tenir sa promesse…mais au fait elle est actuellement en Haïti….sans papiers. Sans commentaire mais comment taire ?
gilles dégras