Par ailleurs, une large majorité de Martiniquais se déclare toujours très préoccupée par la préservation de son pouvoir d’achat. Le solde des avis sur une amélioration ou dégradation du niveau de vie ne progresse que de 2% par rapport à celui de 2009 et reste encore clairement négatif (- 9%).
Les intentions déclarées de grosses dépenses (celles de plus de 1500 €) diminuent de un point au premier trimestre 2010, et se situent au moins 3 points en dessous du niveau moyen observé sur les années 2006-2007. De même, le panier moyen déclaré des dépenses dans la distribution de détail alimentaire demeure 10% moins élevé qu’il ne l’était avant la crise. L’équipement en téléphonie mobile régresse de 9 points, signe évident d’une rationalisation des dépenses. Et de façon plus générale,
la persistance d’un réflexe rétractif des ménages face à la dépense au profit d’un effort d’épargne est confortée par le solde encore fortement négatif de cet indicateur (plus élevé de 8 points que la moyenne long terme).
Pour autant, par rapport aux résultats observés au deuxième semestre 2009, il est indéniable que le premier trimestre 2010 augure un retournement de tendance. Une partie des Martiniquais aspire à une amélioration de la conjoncture et elle affirme
qu’elle y croit. La proportion de ceux et celles qui pensent que leur situation économique est aujourd’hui meilleure qu’en 2009 progresse de 21 points. De même, l’appréciation de la situation générale en Martinique s’améliore de 19 points et parallèlement la confiance dans une évolution plus favorable de la situation économique et sociale de l’île se renforce de 13 points.
Ce souhait affiché de plus d’optimisme individuel et collectif a visiblement pour effet de libérer les envies de se faire plaisir, de dépenser pour faire la fête, pour s’évader ou pour prendre soin de soi et de son foyer. Les intentions de dépenses pour les vacances et les voyagent progressent de 27 points, suivies de celles pour les sorties, les restaurants et les spectacles (+ 17 points). L’alimentation pour fêter connaît également un regain d’intérêt (+12 points). Les intentions de dépenses au quotidien, évoluent elles aussi positivement pour les postes hygiène et beauté (+15 points) et produits d’entretien pour la maison (+14 points). Pour l’alimentation courante la progression est de 6 points. Le panier d’achat moyen dans la distribution de détail augmente de 10% par rapport à 2009.
Les dépenses d’équipement particulièrement pénalisées en 2009, sont désormais plus volontiers incluses dans les achats envisagés : les intentions déclarées d’achat de meubles et d’électroménager grimpent de 9 points et de 8 pour celles concernant l’achat de voitures et de motos. L’abonnement à la télévision payante progresse de 3 points.
Dans ce contexte d’optimisme volontaire ponctué par un réalisme au quotidien, le Martiniquais croit d’abord en lui-même pour s’en sortir… les espoirs qu’avait suscité la contestation sociale au début de l’année 2009 sont, un an après, complètement éteints ou déçus. La proportion de Martiniquais qui pensait que l’action du K5F pouvait améliorer la situation en Martinique passe de 18 à 2%. Et les avis exprimés sur les effets de cette action traduisent de façon ultra majoritaire (70 à plus de 90%) le sentiment que « rien n’a changé ! » ou pire, que la situation s’est dégradée tant au plan individuel que collectif. Ce constat d’échec s’applique au jugement sur l’évolution du coût de la vie, sur la santé des entreprises, sur l’évolution du chômage, sur le dialogue social entre syndicats et patronat et sur l’évolution de la production locale.
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Contacts : José DUBREAS Audrey FLORENT Directeur Commercial – Ipsos Antilles Directrice de clientèles José[email protected] [email protected] Tel : 05 90 90 07 49
Audrey FLORENT Directrice de clientèles [email protected] Tel : 05 96 57 72 62
Méthodologie : Echantillons de 500 individus représentatifs des Martiniquais, résidants permanents de l’île, âgés de 15 ans et plus au moment de l’étude, sélectionnés selon la méthode des quotas à 2 degrés : stratification par zones géographiques, et à l’intérieur de chaque zone ainsi constituée, attribution de quotas non croisés sur les critères de communes de résidence, CSP, sexe et d’âge. Sondage téléphonique réalisé depuis le plateau d’appel Ipsos en Martinique, du 17 mars au 10 avril 2010. Etude barométrique réalisée en Guadeloupe, à la Martinique et à la Réunion depuis 2004.