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Eugène Larcher, Président de l’Espace Sud répond à Rodolphe Désiré maire du Marin

Sans vouloir entrer dans la polémique, il est important de rappeler dans quel esprit ce service minimum a été mis en place, à charge pour vous, si vous estimez devoir poursuivre cette polémique, d’entreprendre toute action contentieuse qu’il vous plaira d’engager.

La Communauté d’Agglomération de l’Espace Sud exerce une compétence de plein droit en matière de transports urbains conformément à l’article L.5216-5 du CGCT par le simple fait d’être une Communauté d’agglomération et ses attributions en tant qu’autorité organisatrice des transports sont clairement définies par la loi d’orientation des transports intérieurs du 30 décembre 1982, laquelle ne subordonne pas au bon vouloir du Maire, l’exercice de cette compétence.

Dans l’attente de l’approbation de son Plan de Déplacement Urbain et constatant que d’autres usagers du PTU bénéficient déjà d’un service de transport, la Communauté d’Agglomération a souhaité apporter à ceux qui en sont privés, un moyen de se déplacer des quartiers vers le bourg des communes, pendant une période transitoire de quatre ans.

La consultation qui a été mise en œuvre constitue donc une étape transitoire vers la création d’un réseau unique d’agglomération qui, après étude approfondie, intégrera davantage de liaisons internes aux communes et une plus grande desserte intercommunale dans le PTU.

Pour mettre en place ce service minimum, une étude a été confiée à deux bureaux d’études SYSTRA, et FCL, avec l’appui d’un cabinet d’avocat et qui ont rencontré les services techniques et les élus des bassins concernés par l’offre de transport. Le dossier a été évoqué à de plusieurs reprises et approuvé par la Commission Transport de la Communauté d’Agglomération de l’Espace Sud au sein de laquelle siège un représentant de la commune du Marin. Un document programme a été arrêté et modifié spécifiquement en ce qui concerne le bassin n°3 pour tenir compte des demandes faites par votre représentant préalablement à l’engagement de la consultation.

C’est ainsi que 8.000 km commerciaux ont été injectés dans le bassin avec l’engagement de revoir dans les trois mois de l’entrée en exploitation, les conditions de desserte de ce lot. C’est dire que les préoccupations concernant le lot n°3 qui a été le seul à poser problème, ont bien été examinées, tant au moment de la construction de l’offre, qu’au moment de l’approbation du document programme et en dernier lieu au Conseil communautaire qui a approuvé le choix des futurs délégataires et l’économie des contrats de délégations.

Votre courrier évoque les conditions de la consultation, donnant à penser que le choix du groupement titulaire du lot n°3 procède d’une mise en concurrence critiquable. C’est pourtant pour éviter tout risque de favoritisme se traduisant précisément par des demandes de la nature de celles présentées par vous et votre représentant de retenir une offre bien déterminée que j’ai laissé travailler l’assistant à maîtrise d’ouvrage piloter le travail d’analyse et fournir aux organes de la collectivité, les éléments nécessaires pour procéder aux choix approuvés par le Conseil.

Le représentant de l’Etat appréciera donc à la lumière des dossiers qui lui ont été transmis, les conditions dans lesquelles cette mise en concurrence s’est déroulée et en tirera les conséquences pour les besoins de sa mission de contrôle de la légalité.

La consultation mise en œuvre a été totalement transparente et c’est en toute confiance que la Communauté de l’Espace Sud apportera toute précision et toute information dans le cas où il y aurait contentieux.

En revanche, elle mettra en œuvre tous les moyens en sa possession pour permettre à l’ensemble de la population du Sud de bénéficier de ce réseau de transport mis en place dans le cadre de l’exercice de cette compétence, reconnue par la loi aux Communautés d’Agglomération.

Ainsi que je m’y suis engagé lors des négociations et auprès des élus du conseil communautaire, je ne suis pas fermé à faire évoluer le service sur le territoire de la commune du Marin s’il apparaissait en cours d’exploitation que des besoins non satisfaits étaient clairement identifiés et que les moyens financiers pour y satisfaire n’étaient pas disproportionnés par rapport à ce qu’on peut attendre d’un service minimum.

Mais je ne comprends pas la position qui consiste tout à la fois à vouloir dénoncer un service prétendument inférieur par rapport à ce que existait auparavant, et à vouloir interdire d’offrir tout service aux habitants de la commune !

Espérant que la raison l’emporte sur la passion, je vous prie d’agréer, monsieur le Maire, l’expression de mes salutations distinguées.

Le Président

Eugène LARCHER