Au-delà du fait qu’un certain nombre de jeunes puissent être formés au SMA, il convient de s’arrêter sur les véritables raisons de l’existence même de cette structure chez nous et la présence de ces jeunes stagiaires et jeunes enfants Guadeloupéens le 14 juillet à Paris. Il s’agit pou YO :
- D’exhiber la grandeur et l’immensité de l’empire colonial français en affichant à la face du monde tel un trophée, et tout particulièrement aux Français, les résultats obtenus par « cette mission civilisatrice » qu’un pouvoir quasi divin aurait donné à la France afin d’éduquer les sauvages, cultiver les indigènes et en faire des hommes.
- De perpétuer l’idée selon laquelle les jeunes « ultramarins » seraient de niveau et de compétences inférieurs aux jeunes français, d’où la nécessité du SMA (Nous avons les plus forts taux d’échec scolaire) légitimant ainsi le maintien d’un système scolaire inadapté dans notre pays.
- De bien ancrer dans la tête de nos jeunes, granbonnè, qu’ils n’existent et ne doivent leur salut que grâce à la générosité de la mère patrie, otrèman ou pa moun.
- De poursuivre l’opération de séduction (2011, année des outre mers) en direction de la diaspora des colonisés, véritable réserve de voix pour les prochaines présidentielles.
Alors, aucun doute, nous sommes bien dans le droit fil de la loi du 23 février 2005 reconnaissant les bienfaits de la colonisation, de la domination et de l’asservissement des peuples.
Après, il ne leur restera qu’une chose à faire : nous inviter à accomplir « notre fameux devoir de citoyen » en allant « émarger » notre carte, perpétuant ainsi l’illusion d’avoir une quelconque prise sur notre vie, sur notre devenir. E pannansitan, la société Guadeloupéenne poursuit sa lente agonie.
NON, nou péké lésé YO tchouyé péyi la é Pèp Gwadloup !
Ansanm ansanm, annou kontinyÉ dÉchoukÉ pwofitasyon.
GwadloupÉyen doubout ! Gwadloup sÉ tan nou, a pa ta yo !
LKP – Lapwent – 17 jwiyé 2011