La justice allemande a ouvert une enquête contre X sur l'exécution, après l'entrée des troupes allemandes en France en 1940, d'au moins 1.500 soldats des anciennes colonies françaises combattant dans l'armée française, a annoncé mardi l'Office central chargé de la poursuite des crimes nazis, dont le siège est à Ludwigsburg (sud-ouest). Jusqu'à présent, il n'y a aucune indication sur l'identité de ceux qui ont commis ces crimes mais, selon cet office, des responsables de l'Allemagne nazie sont soupçonnés. Les enquêteurs veulent exploiter des documents d'un historien américain qui a fait état de ces exécutions dans un livre. Le 12 janvier, un historien allemand avait affirmé que la Wehrmacht avait exécuté au moins 1.500 soldats d'Afrique noire combattant dans des régiments français après l'entrée des troupes allemandes en France en 1940. "Les sources d'archives font état de 1.500 Noirs" exécutés pendant l'avancée de la Wehrmacht vers l'ouest, mais "le nombre réel devrait être au moins le double", a écrit Raffael Scheck, dans une tribune à l'hebdomadaire Die Zeit. Contrairement au début de l'avancée de l'armée allemande en Union soviétique un an plus tard, "il n'y avait pas en 1940 de directive (…) exigeant l'exécution de groupes spécifiques de prisonniers de guerre", a souligné ce professeur d'histoire européenne à l'université américaine de Colby, dans l'Etat du Maine. Source/AFP
