1 – Les crédits d’investissement sont maintenus au niveau de celui de 2009. Ils s’élèvent à plus de 91,36 M €, soit plus de 20 % de ce budget, hors dépenses de RMI-RSO, ce qui est le cas de très peu de conseils généraux de France.
Cela relève d’une véritable gageure, dans un contexte marqué par une contraction des recettes et notamment des recettes d’investissement, du fait :
• du nouveau fléchage des fonds structurels arrêté par l’Union européenne (baisse de plus de 24 % : de 6, 64 M € en 2009 à 5, 01 M € en 2010) ;
• du désengagement de l’Etat (baisse importante des participations attendues au titre du « Fonds Exceptionnel d’Investissement » qui passent de 6 M € en 2009 à 210 000 € en 2010, à quoi il faut ajouter l’habituelle stagnation de la DDEC (Dotation départementale d’équipement des collèges) et de la DGE (Dotation globale d’équipement).
S’agissant des crédits d’investissement, il faut noter que 40 M€ sont destinés à la réalisation de programmes à maîtrise d’ouvrage départementale (port de Grand Rivière, 4,8 M€ ; mise aux normes parasismiques de bâtiments scolaires et administratifs, 2,8 M€ ; réalisation de travaux dans les collèges, 12 M€ ; etc.).
2 – Il faut noter que, rien que par le biais des subventions versées à diverses entités (communes, organismes publics ou privés) et dans différents secteurs d’activité (agriculture, pêche, tourisme, BTP,…), le Conseil général va injecter plus de 72 M€ dans l’économie martiniquaise.
3 – L’essentiel des dépenses de la collectivité concerne le cœur de métier du Conseil général : l’action sociale. L’aide sociale, avec plus de 328 M€ de crédits, représente plus de 50 % du budget de la collectivité. Les actions en faveur de la famille et de la petite enfance (48 M€), en faveur des personnes handicapées (16,6M€) ou en faveur de l’insertion (168,3 M€) confirme que le Conseil général est la Collectivité de la solidarité.
4 – Conformément au cap fixé par le président du Conseil général, la pause fiscale observée depuis 2006 est maintenue en 2010, afin de ne pas porter atteinte au pouvoir d’achat des Martiniquais.
5 – Dans le cadre de la politique de maîtrise de l’endettement engagé, le recours à l’emprunt est maintenu au même niveau que 2009, soit 20 M €.
6 – Autre caractéristique du budget 2010 : la recherche systématique d’économies sur les dépenses courantes de fonctionnement. Les dépenses des services (locations, télécommunications, fournitures administratives,…) passent de 44, 87 M € en 2009 à 44, 43 M € en 2010, soit une baisse de 0 98 %.
L’effort fait en matière de dépenses courantes de fonctionnement, sans altérer la qualité du service rendu aux administrés, adossé à l’allègement de la charge de la dette (16,95 M€ en 2009 contre 13,73 M€ en 2010 soit – 19 %), contribue à renforcer les marges de manœuvre financières du Conseil Général, et donc à restaurer sa capacité d’autofinancement.
Le budget 2010 confirme que le Conseil général met en œuvre une action d’envergure au service de la solidarité et du développement de la Martinique. Une action sans équivalent si l’on tient compte de la variété des domaines, des besoins et des attentes des Martiniquais, qu’elle prend en compte.