«Elle fait ça tout le temps et elle ment», dit même l’un des commentaires, écrit quelques minutes après le message d’origine. Le même «ami», plus bas, insiste: «Elle n’est plus une enfant». Et un autre d’enchérir: «Elle a le choix et une rupture n’est pas une assez bonne raison pour prendre des médicaments». Simone Back avait-elle déjà annoncé son suicide auparavant ? Si oui, cela justifie-t-il qu’aucun n’ait eu la présence d’esprit, malgré tout, de lui venir en aide ? «Si seulement quelqu’un avait marché jusqu’à sa maison…» «C’est affligeant de voir que personne n’a rien fait», a réagi la mère de la victime, qui n’a appris la tragique nouvelle que 17 heures après l’envoi du message. Selon elle, certains des contacts de sa fille habitaient pourtant à quelques pas de chez elle. «Si seulement une personne avait laissé son ordinateur pour marcher jusqu’à sa maison, sa vie aurait pu être sauvée», a regretté une amie de la victime dans la vie réelle. Mais c’est la police, alertée par la mère, qui trouvera finalement le corps sans vie de Simone à son domicile. Nul ne sait si elle a lu les réactions à son message avant de mourir. Avec la popularisation de Facebook, les cas se multiplient de personne y annonçant leur suicide. La plupart du temps, un membre du réseau social alerte les secours et les rubriques «faits divers» des journaux regorgent d’histoires qui se sont bien terminées. Dans un communiqué, le réseau social s’est dit «profondément attristé» par l’histoire de Simone Back. Et de rappeler que Facebook a un partenariat outre-Manche avec les Samaritains, une association britannique d’écoute qui vient en aide aux personnes désespérées. Source : lefigaro.fr