Hier, un corossol sauvagement attaqué par les merles est tombé sur ma tête. Et m'a tiré de mon rêve. Saletés de merles. Qui a eu la bonne idée de les protéger ? Bref, grace aux merles, et à ce coup de corossol, je me suis souvenu qu'une statistique officielle disait l'écrasante majorité des enseignants non-martiniquais, et même non-antillais, dans le classes de maternelle, de primaire, et de collège du Diamant (entre autres communes du sud). Vous imaginez le résultat ! C'est féfé des antilles : le retour. Horrible. Et face à cela, des politiques qui s'étripent au quotidien, les yeux tournés vers l'avenir (le leur ? non, allez, ne soyons pas pessimistes). L'avenir du pays. En attendant l'avenir, le présent nous échappe. Et zero tir groupé politique pour aller dire au rectorat de rester tranquille, république française ou pas. Parce que les politiques, aux côtés des syndicalistes, ça la ferait rester tranquille la rectrice. Et les ministres aussi. "Ces pays sont si sensibles. N'est ce pas cher ami. Alors faisons une exception pour la Martinique. la répiblik ja fè pliss ki sa !". Mais non ! Sors de ton rêve Franck. Zéro. Personne devant la rectrice et ses hordes de diplômés du Limousin ou de Corèze, friands de dimanches et de vacances de planche à voile et autres bords de mer authentiques. Et pendant ce temps, des enseignants syndicalistes que je connais, soit-disant maît-politiques, s'exercent méthodiquement à étriper, pour demain (ô avenir…), le politique d'à côté. Mais certainement pas à convaincre leurs partis que le combat, c'est aujourd'hui, et en particulier dans leur propre domaine d'activité. Et demain, ma fille, que je rêve d'élever à Ste Anne, me parlera, comme féfé, de papayes couleur de citrouille…et je me demanderai encore "pourquoi ce pays a t-il tant de mal à jaillir?". Ah corossol…avais-tu vraiment besoin de retourner ce couteau dans cette plaie !
Franck SRR