En avril 2020, la journaliste sénégalaise Charlotte Seck avait reporté que les pays et les villes dirigés par des femmes faisaient partie de ceux qui ont le mieux géré la crise coronavirus.
Angela Merkel en Allemagne, Mette Frederiksen au Danemark, Sanna Marin en Finlande, Katrin Jakobsdottir en Islande, Erna Solberg en Norvège, Tsai Ing-wen à Taïwan et Jacinda Ardern en Nouvelle-Zélande.
Ces sept femmes au pouvoir ont en commun d’avoir apporté des réponses beaucoup plus efficaces face à la Covid-19. La preuve ? Ces pays sont parmi les moins touchés par la pandémie. Le sujet attire l’attention.
En général, l’empathie et l’attention que toutes ces dirigeantes ont communiquées semblent provenir d’un autre univers que celui auquel nous nous sommes habitués. Qui aurait cru que les meilleurs leaders pouvaient être des femmes? Maintenant, nous le savons.
Et aujourd’hui, l’Amérique a triomphé à travers deux femmes d’exception, et d’origine (en partie) caribéenne …Kamala Harris et Karine Jean-Pierre.
Et nous ? Voilà notre triste réalité : la Martinique, est prise en otage à travers une vie politique rythmée par ces hommes revanchards qui vomissent leur haine par médias interposés et communiqués de presse, les uns les plus indigestes que les autres … jusqu’à vouloir terroriser et faire barrage à des femmes plus compétentes et plus près des problèmes du quotidien.
Pourtant, des années de recherche ont suggéré que le leadership des femmes pourrait être différent et bénéfique. Au lieu de cela, trop d’organisations politiques et d’entreprises s’efforcent encore d’amener les femmes à se comporter davantage comme des hommes si elles veulent diriger ou réussir.
C’est aussi là l’échec des partis politiques, démodés et qui n’ont plus lieu d’exister, faute d’ouverture et de réflexion politique nouvelle, simplement parce que l’on y trouve plus aucune inspiration, faute étant à leurs leaders masculins, davantage portés à gérer leur propre carrière politique qu’à imaginer une Martinique meilleure pour demain.
Espérons très vivement qu’un grand coup de balai fasse, la Martinique, à travers les prochaines élections de la CTM, entrer dans un monde plus moderne, plus humain, moins « testostéronien », et plus tendre .
Ces petits chefs martiniquais qui se prennent pour de grands leaders nationaux sont des exemples d’études de cas … 7 traits de leadership tirés de la Howard Review Business montrent aux hommes ce qu’ils devraient apprendre des femmes. Parmi eux, nos leaders politiques masculins se reconnaîtront . Du moins , espérons-le :
- Les femmes s’appuieraient sur des qualités comme l’affirmation de soi, l’audace ou la confiance. Chez les hommes, ces qualités peuvent se manifester par l’auto-promotion, l’attribution du crédit aux réalisations des autres et l’agressivité.
- Les hommes se surestiment … alors que les femmes se perçoivent de manière plus critique et sont mieux à même de se préparer, même si cela signifie une sur-préparation, et c’est un moyen efficace d’augmenter leurs propres compétences et performances.
- Les études universitaires montrent que les femmes sont plus susceptibles que les hommes à diriger par l’inspiration, et donc ont davantage tendance à la méritocratie. Sans compter la place des « maîtresses » incompétentes … promotion canapé… qui font irruption dans les organigrammes (on en reparlera)
- Les hommes voient le leadership comme une destination de carrière glorifiée et l’accomplissement individuel sont trop égocentriques pour favoriser le bien-être de leurs équipes et libérer le potentiel de leurs subordonnés.
- Il a été prouvé que les femmes leaders sont plus susceptibles de coacher, d’encadrer. Ce sont de véritables agents de talent. Cela inclut également l’ouverture à embaucher des gens qui sont meilleurs qu’elles-mêmes, car leur ego est moins susceptible de faire obstacle. Ce n’est pas le cas de la plupart des hommes leaders qui ont horreur que l’on brille à leur côté.
- Tout au long de l’histoire, il a été dit que les femmes étaient avant tout mères, et donc trop gentilles et attentionnées pour être des leaders, mais l’idée que quelqu’un qui n’est pas gentil et attentionné peut diriger efficacement est en contradiction avec la réalité. La violence n’est plus de mise. Elle fatigue même. Le leadership du XXIe siècle exige que les dirigeants établissent un lien émotionnel avec leurs partisans et moins d’agressivité
- L’humilité est fondamentalement un trait féminin. En Martinique, certains « leaders » ont fait le choix, par manque d’humilité, de ne pas siéger dans l’hémicycle de la CTM en plénière, par orgueil et contre l’intérêt de celles et eux qu’ils représentaient. L’humilité est un élément essentiel pour être un grand leader. Sans humilité, il sera très difficile pour quiconque en charge de reconnaître ses erreurs, d’apprendre de l’expérience, de prendre en compte les points de vue des autres et d’être disposé à changer et à s’améliorer.