Gaston MONNERVILLE
(1897-1991)
Diplômé des facultés de lettres et de droit, avocat à Toulouse en 1918, il est inscrit au barreau de Paris en 1921 et préside l’Union des jeunes avocats en 1927.
Gaston Monnerville milite dans différentes associations : Ligue des Droits de l’homme, Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme… Il veut instruire la métropole des problèmes de la Guyane à travers l’action de l’Union des Guyanais et des amis de la Guyane ainsi que du Cercle d’études et d’action coloniales.
Aux élections de 1932, il est élu député de la Martinique et consacre l’essentiel de ses activités à la question coloniale. A partir de 1937, il devient sous-secrétaire d’Etat aux colonies dans le cabinet C.Chautemps, jusqu’en 1938.
Il participe aux côtés du docteur Jean Mazé à la reconstruction du Parti Radical qu’il représente à l’Assemblée consultative provisoire. Il est élu député aux deux Assemblées constituantes de 1945 à 1946 date à partir de laquelle il devient sénateur de la Guyane. Il est inscrit au groupe du Rassemblement des Gauches Républicaines.
Il obtient en 1946, la transformation des « quatre vieilles » colonies en départements français, la création d’un fonds d’investissement et de développement économique et social (FIDES) et la représentation des intérêts ultra-marins par la nouvelle Assemblée de l’Union française.
De 1947 à 1958, il siège au Conseil de la République dont il devient président. Il est élu en 1948 sénateur du Lot. Il est inscrit au groupe du Rassemblement des Gauches Républicaines et de la Gauche Démocratique. Il sera réélu en 1955, 1959 et 1965. Conseiller général du canton de Sousceyrac de 1949-1973, il préside le Conseil général du Lot de 1951 à 1970 et conserve son mandat de maire de Saint-Céré de 1964 à 1971.
En 1958, il est désigné président du Sénat et démissionne de ce poste en 1968, l’année de l’annonce de la réforme de la Chambre Haute.
Il consent à l’indépendance de l’Algérie en 1962 et s’oppose à la marche vers l’indépendance des territoires d’outre-mer. Lorsque le général de Gaulle propose l’élection du président au suffrage universel direct, Monnerville entre dans une opposition définitive à la Vème République.
Alain Poher le nomme membre du Conseil constitutionnel en 1974. Il y siège jusqu’en 1983.