L’un des points de l’ordre du jour de la plénière du Conseil Régional de Martinique en date du 27 septembre 2011 portait sur un « Projet de convention, Zone d’attractivité régionale majeure. »
Sans la vigilance des patriotes, la ville de Saint-Pierre aurait été, de facto, mise sous la tutelle d’un « directeur de programme Grand Saint-Pierre », nommé par le président de Région, qui aurait dicté sa conduite au maire élu de la commune.
En effet, l’esprit et la lettre de la convention exprimaient de manière manifeste et insistante une volonté de priver de leurs prérogatives les élus de l’ancienne capitale.
Ainsi, l’article 3 de ce document, portant sur les « Engagements de la municipalité », stipulait :
« Tous les projets culturels, immobiliers, sociaux et urbains, petits ou grands, devront être soumis à une étude et à un accord de faisabilité effectués par le directeur du Programme Grand Saint-Pierre et son équipe ».
Ni plus ni moins ! A côté d’un sous-préfet représentant l’Etat français, les Pierrotains viennent donc d’hériter d’un proconsul, manière « gouvernance nouvelle ». Il s’agit là d’une grave atteinte au principe d’indépendance des collectivités territoriales. Le maire de Saint-Pierre et son conseil municipal, élus par la population de la commune, se voient donc considérés, dans cette convention, comme de vulgaires bwabwas. Dans ses domaines de compétences (culture, social, aménagement urbain, immobilier…), la municipalité se serait retrouvée dans l’obligation de « soumettre » le moindre de ses projets (« petits ou grands ») à l’accord préalable d’un « directeur de programme », non élu par les Pierrotains, qui se serait vu investi, illégitimement, du pouvoir de décider de la politique municipale et à qui le maire élu aurait été contraint de quémander une, autorisation avant d’oser déplacer un grain de sable dans sa commune.
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