Bondamanjak

Grève, insoumission, insurrection ou révolution se dessinent peut-être – ou pas ?

Grève, insoumission, insurrection ou révolution se dessinent peut-être  – ou pas ?

Il est clair qu’il aurait été salutaire de se poser enfin les vraies questions, veut-on, peut-on , doit-on continuer ainsi ?
Manipulés et égorgés par une minorité qui ne s’implique ni dans notre vie sociale, ni dans la vie politique, à part sans doute
de manière indirecte… et qui s’accroche à ses privilèges économiques arrachés aux désespoirs populaires.

Veut-on continuer ainsi avec cette monoculture qui ne nous nourrit pas et qui nous empoisonne ?
Veut-on continuer ainsi avec cette agriculture qui ne nous nourrit pas ?
Veut-on continuer ainsi  avec une urbanisation sans humanisation,  contre la nature ?
Veut-on continuer ainsi avec une école  qui nous conduit de plus en plus à travailler dans de mauvaises conditions ?
Veut-on continuer ainsi avec un esprit de soumission à la société de consommation et qui perd son âme dans les rayons des supermarchés ?
Veut-on continuer ainsi à vivre avec des rythmes qui nous détruisent parce qu’inadaptés à la réalité locale ?
Veut-on continuer ainsi avec ces vacances schizophrènes qui ne correspondent à rien, sinon au calque de la réalité métropolitaine ?
Veut-on continuer ainsi à élever nos enfants sans les élever à des valeurs liées au respect  de soi ?
Veut-on continuer ainsi dans un espace insulaire qui ne s’ouvre pas à son archipel ?
Veut-on continuer ainsi dans un état indifférent qui travaille en oubliant l’intérêt général ?
Veut-on continuer ainsi avec des médias qui oublient de jouer le jeu de la vérité, et qui pose en dogme leur point de vue personnel qui correspond aux classes dirigeantes ?
Veut-on continuer ainsi à s’oublier, à s’écraser, à ne pas être maître de notre destinée ?
N’est-ce pas dans notre devoir de se poser les vraies questions, la question du changement social et politique dans notre île ?
La question du devenir dans la dignité ?
La question d’arrêter de vivre englués dans nos peurs,
Peur de nous-mêmes ?
Peur de nos dérives potentielles sans nous avoir laissé la possibilité d’agir,
de faire…
Veut-on continuer ainsi à sacrifier nos consciences sur le boucan de nos peurs cannibales ?

Oui, Monsieur Monchoachi, je crois, comme vous, que ces questions doivent être posées, en tout cas, et le peuple devrait s’y attacher, s’y intéresser, s’en inquiéter car il s’agit de notre responsabilité de faire vivre nos enfants dans une Martinique qui correspond à nos aspirations et non pas dans ce monde sans âme, sans respect, sans utopies, sans rêves qu’on nous offre, symbole d’un capitalisme
sans humanisme.