La fin de la grève générale aux Antilles, la plus longue en France depuis plus de vingt ans, semblait encore incertaine lundi, le LKP durcissant le ton et appelant à manifester en Guadeloupe, alors que les négociations piétinent en Martinique. Elie Domota, porte-parole du « collectif contre l’exploitation », a douché les espoirs d’une suspension immédiate du mouvement en Guadeloupe, annonçant dimanche devant quelque 3.000 partisans que la décision sur la suite du mouvement serait prise « lundi après-midi », au vu d’un document demandé au préfet, actant les points d’accord. M. Domota a appelé ses partisans à se rassembler lundi à 8H00 (13H00 en métropole) à Baie-Mahault, à 8km de Pointe-à-Pitre: « demain nous venons en tennis », a-t-il ajouté, sans plus de précision. « Environ 46.000 salariés toucheront au moins 100 euros de l’Etat, mais il nous faut aller chercher les autres 100 euros », a ajouté le syndicaliste. « Le droit de manifester est libre », a réagi le préfet de Guadeloupe Nicolas Desforges, interrogé par l’AFP après cette annonce. « Si ça se passe dans le cadre de respect de la loi, il n’y aura aucune difficulté ». Il a toutefois souligné lundi matin avoir mis en place « un dispositif pour éviter l’irruption de manifestants dans les entreprises et les incidents » qui pourraient en découler.