L’armée Rwandaise a pénétré sur le territoire du Congo, avec
semble-t-il l’accord et la collaboration du Gouvernement congolais du Président
Joseph Kabila, afin d’éradiquer les anciens génocidaires hutus, de la région
On se souvient qu’en 1994, durant l’opération Turquoise, des
milliers de Hutus avaient fui leur pays pour se réfugier au Congo dans la
région du Kivu.
De là, ces génocidaires, regroupés au sein des Forces
démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), menaient des actions de guérilla
contre les Forces Armées Congolaises ainsi que des raids sur le territoire rwandais
et des actions contre le régime tutsi de Kigali, tout en terrorisant les
populations rwandophones de la région.
On se souvient également que les combats menés par les
rebelles du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) de Laurent Nkunda, en fin d’année dernière,
avaient pour but de protéger ces mêmes populations rwandophones autochtones dans
cette région de l’est du Congo.
Il s’agit là d’un retournement d’alliance plutôt surprenant et
qu’il faudra expliquer à l’opinion publique congolaise, puisque depuis la prise
de pouvoir du Président Laurent-Désiré Kabila, le père de l’actuel président, avec l’aide de l’armée du Rwanda, une
brouille féroce opposait ces deux pays. De même, les habitants du Kivu vivent
très mal l’entrée, de nouveau sur leur territoire, de « l’ennemi héréditaire rwandais » combattu lors des
guerres précédentes en 1996-1997 et 1998-2002 notamment par les Maï Maï.
Par ailleurs, on craint de nouveaux massacres et des déplacements
massifs de populations car les capacités militaires opérationnelles du FDLR sont
redoutables ; mais également une extension du conflit à toute la région des
Grands-Lacs.