7 étrangers lourdement armés d’armes de guerre arrêtés par la Police Nationale d’Haïti dimanche dernier qui déclarent aux forces de l’ordre « My boss will call your boss ».
Aussitôt trois thèses/rumeurs circulent. Le Premier Ministre Ceant dit qu’ils étaient à Haïti pour le tuer. Des observateurs montrent du doigt qu’ils ont été arrêtés à côté de la Banque de la République d’Haïti et voient là plus qu’une coïncidence mais un braquage empêché. D’autres encore disent que ces hommes étaient venus pour tuer les leaders opposants au Président Jovenel Moise dont la population, qui manifeste depuis plusieurs jours, réclame le départ immédiat et sans conditions.
D’autres encore avancent toute une série de raisons dans qu’on en sache plus puisque, incroyable mais vrai, ces 7 étrangers ont été, au bout de trois jours, exfiltrés sans menottes vers les Etats-Unis sans décision d’un juge, sur décision du ministre de la Justice, Jean Roudy Aly. Aux États-Unis, après un interrogatoire de pure forme, au cours duquel l’un d’eux a indiqué qu’il travaillait pour un homme d’affaires proche de la présidence, le fameux Boss dont on ignore pour l’heure l’identité, ils ont été libérés sans autre forme de procès pour « défaut de charge ».
Chris Osman, ex-militaire américain, l’un des sept étrangers arrêtés en Haïti « L’équipe était en Haïti pour fournir un travail de sécurité pour des gens directement connectés à l’actuel président. Nous avons été comme des pions dans une bataille publique entre lui et le Premier ministre».
Et tandis, la population et la presse se demandent « Comment le ministre de la justice a-t-il pu ordonner la libération des mercenaires étrangers présumés ? » le chauffeur haïtien, Michael Estéra, qui les conduisait comme chauffeur traducteur salarié d’une société locale, est en prison.
Avec Le Nouvelliste et AlterPresse