Le second tour des présidentielles devrait donc avoir lieu entre Myrlande Manigat, arrivée en tête, et Martelly. Par ailleurs, le processus doit continuer sans grand changement au niveau des législatives, où le parti au pouvoir a jusqu’à présent une position confortable. Entretemps, plusieurs partis d’opposition ne cessent de réclamer l’annulation totale de ces élections dénoncées comme frauduleuses. Alors que la crise électorale persiste, les États-Unis ont retiré les visas de nombreux proches du pouvoir ou des dirigeants du parti Inite. Parallèlement, la communauté internationale aurait le Conseil Électoral Provisoire (CEP) à l’œil, pressant l’institution de proposer au plus vite un calendrier pour le second tour.
Ainsi, le chef de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haïti (MINUSTAH), Edmond Mulet, a annoncé le 24 janvier que les résultats définitifs du premier tour seraient connus au plus tard le 2 février. Mulet a communiqué cette information après avoir rendu visite aux membres du CEP en compagnie de plusieurs diplomates, dont l’ambassadeur américain Kenneth Merten et des représentants de l’Union Européenne, l’Espagne et le Brésil. Rien n’est encore précisé en ce qui a trait au départ du président René Préval, dont le mandat prend fin constitutionnellement le 7 février prochain. Préval souhaite garder le pouvoir jusqu’au 14 mai, ce qui n’est pas bien vue dans des milieux politiques haïtiens et que semble repousser une partie de la communauté internationale. [gp apr 25/01/2011 11 :30].
Source : alter presse