Par Louis Boutrin – L’année du centenaire de la naissance du grand poète et grand Martiniquais que fut Aimé #Césaire est sur le point de s’achever, mais le #PPM veut continuer à exploiter l’image de ce dernier de la manière la plus indécente qui soit. Il veut, en effet, ronger l’os jusqu’à la moëlle ! Un exemple ? L’inauguration à grand renfort de publicité, le 9 novembre dernier, d’un aménagement paysager situé au quartier Le Coin, à l’entrée du bourg du Carbet en #Martinique.
Alors que les Carbétiens s’attendaient à ce qu’on baptise ce jardin du nom de quelque grand personnage originaire de la commune, et il y en a ! (*), quelle ne fut leur surprise de le voir dénommé « Espace Aimé Césaire » et cela au cours d’une cérémonie où champagne et discours laudateurs ont coulé à flots, frisant le meeting électoral ! Meeting au cours duquel Catherine #Conconne, vice-présidente de la Région, s’est complue à dénoncer maladroitement le Conseiller régional Louis Boutrin, dont le seul crime est de démontrer toutes les contradictions d’un plan de relance, qui n’a de relance que le nom, puisqu’à ce jour, seuls le chômage et les liquidations d’entreprises ont été relancés.
Il faut que des Martiniquais se lèvent désormais et disent au PPM que ça suffit ! Que trop c’est trop ! Qu’il a usé de l’image d’Aimé Césaire jusqu’à la corde et que ce n’est pas cette entourloupe qui lui permettra de cacher longtemps son incurie. Car où sont les 5.000 emplois promis par Serge #Letchimy lors de son arrivée à la tête de la Région ? Qu’en est-il de l’industrie touristique qui est quasiment en ruines en dépit de multiples effets d’annonce de la part de sa flamboyante responsable à la Région ? Où sont ses propositions pour sauvegarder les terres agricoles fertiles, AOC de l’Habitation Lajus ou celles de l’Habitation Pécoul, menacées par un projet de forage ? Que fait-il face aux menaces de disparition des quelques deux cents moyens et petits planteurs de canne à sucre ? Et que dire de l’Université des #Antilles et de la #Guyane dont Serge Letchimy, au contraire d’Alfred Marie-Jeanne, n’a défendu que très mollement l’intégrité, pour ne pas dire qu’il ne l’a pas défendue du tout ?
« Qui paye décide ! » tel est le mot d’ordre de la Région sous la gouvernance PPM. Et c’est comme ça que le Jardin du Carbet, financé à 95 % par le Conseil régional, devient « l’Espace Aimé Césaire ». Et c’est comme ça que le nom du grand poète est lancé comme un attrape-nigaud électoral, bafouant ainsi la modestie qui fut la sienne tout au long de sa vie. Et c’est comme ça que la catastrophique mandature Écanvil à la mairie du Carbet voit son blason redoré par un tour de passe-passe. Fort heureusement, la campagne électorale qui s’annonce sera l’occasion de dénoncer l’imposture de ce maire sortant.
Pour l’heure, nous disons : trop, c’est trop ! Messieurs les Césairolâtres, vous salissez l’image de Césaire en l’utilisant pour vos basses manœuvres électoralistes.
Louis BOUTRIN
* Quelques Carbétiens qui pourraient être mis à l’honneur :