Par Francis Carole.
Le président de la Région #Martinique, Serge #Letchimy, dans une exhibition de toute-puissance de plus en plus caricaturale, ne s’assigne désormais plus de limites et se laisse aller à des « dérives » verbales qui révèlent des aspects inquiétants de sa personnalité.
Ainsi, lors de la Commission Permanente de ce mardi 21 octobre 2014, il s’en est violemment pris aux représentants de notre groupe, les traitant « d’indics du #SRPJ ».
Dans une conférence de presse tenue le même jour, il proférait déjà ces injures :
« Le président de région a dénoncé l’instauration « d’un climat de violence politique dont l’objet est de banaliser, de semer la peur et la terreur » par « ceux qui voient que la Martinique sort du mur, et de l’ombre, et qui n’ont rien à dire et à proposer ». Manière de pointer du doigt – sans la nommer, mais en évoquant les « indics du SRPJ » – l’opposition régionale « patriote ». » ( POLITIQUES PUBLIQUES /21-10-14).
Nous ignorons pourquoi le chef de file du néo-PPM nourrit une telle peur du SRPJ et des dénonciations publiques légitimes et argumentées de notre groupe…
Il reste que de tels propos, tenus publiquement et répétés en séance de travail de la Commission Permanente de l’assemblée régionale, par le président d’une institution politique majeure en Martinique, sont absolument et définitivement intolérables. Ils jettent un voile sombre sur l’image des élus et sur la politique d’une manière générale.
En Commission Permanente, nos élus ont fermement rappelé à l’ordre l’auteur de ces provocations diffamatoires.
Celui-ci a tellement habitué les Martiniquais à ses approximations conceptuelles que l’on ne peut que douter de sa bonne maîtrise de ce qu’est la « violence politique ». Sans doute, le rappel des violences coloniales, du cynisme de Papa Doc, des meurtres des opposants politiques ou des syndicalistes qui se déroulent chaque jour devrait le ramener à une appréciation moins schizophrénique de la réalité et à plus de mesure verbale.
En réalité, le président de Région est l’expression même de la « violence politique » qu’il prétend dénoncer dans sa déclaration à la presse.
Et, puisqu’il a pris le risque d’évoquer ce sujet, faut-il lui rappeler les violences qui ont, durant des décennies, émaillé les campagnes électorales à Fort-de-France, y compris durant sa mandature comme maire du chef-lieu ?
Faut-il aussi lui rappeler qu’à deux reprises, devant les studios d’ATV et dans les couloirs du Conseil Général, son propre garde du corps a agressé, physiquement, Louis BOUTRIN et Jean-Philippe NILOR ?
Faut-il encore lui remettre en mémoire qu’en dépit de ces deux agressions -et d’événements graves qui sont récemment survenus-cet individu est encore à son service ?
Dans n’importe quel autre pays, l’opinion publique et la presse auraient demandé des comptes sur cet attelage sulfureux réunissant un président de région censé incarner le respect d’un minimum de normes et un garde du corps agressant physiquement les adversaires politiques de son patron.
ALORS, MONSIEUR LE DONNEUR DE LEÇONS, QUI DONC INSTAURE « UN CLIMAT DE VIOLENCE » ? QUI SÈME « LA PEUR ET LA TERREUR » ?
Les bouffonneries verbales ont des limites.
Francis CAROLE