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HILLARY CLINTON : SHE « HAVE » A DREAM ?

Hillary Clinton a-t-elle fait une déclaration malheureuse ou a-t-elle exprimé un désir secret ? Certains se posent la question suite aux propos que la sénatrice de New York a tenus vendredi au Sioux Falls Argus Leader, un journal du Dakota du Sud.

Interrogée sur sa détermination à poursuivre la course à l’investiture démocrate jusqu’au bout, en dépit de l’avance irrattrapable en délégués de Barack Obama, l’ancienne première dame a déclaré : « Mon mari n’a pas empoché la nomination en 1992 avant (…) la mi-juin. Et nous nous souvenons tous que Bob Kennedy a été assassiné en juin (1968, ndlr) ».

Robert Kennedy, frère du président assassiné John F. Kennedy, avait été tué alors qu’il se battait pour remporter l’investiture démocrate. Du coup, certains ont cru lire entre les lignes qu’Hillary Clinton s’accrochait au cas où Barack Obama subirait le même sort que Robert Kennedy.

Un sort funeste que l’écrivain britannique Doris Lessing avait déjà prédit au sénateur de l’Illinois. Imaginant qu’il remportait la présidentielle américaine de novembre, elle avait déclaré : « Il ne durerait probablement pas longtemps, lui un homme noir occupant le poste de président, ils le tueraient ».

La sortie d’Hillary Clinton constitue un autre dérapage dans une campagne très âpre. Si le porte-parole de Barack Obama a qualifié ses propos de « malheureux et déplacés », le sénateur de l’Illinois a parlé d’une « gaffe inconsidérée », qu’il a mise sur le compte des mois de campagne et de la fatigue.

L’équipe de campagne d’Hillary Clinton a, quant à elle, tenté de minimiser l’affaire, expliquant qu’elle avait simplement rappelé « un fait historique ».Mais, finalement, la sénatrice a dû s’expliquer : « Certains ont interprété mes remarques comme si elles voulaient dire quelque chose de complètement impensable ». Elle a par ailleurs présenté ses excuses aux Kennedy. « Je suis désolée si l’évocation de cet épisode traumatisant pour notre pays tout entier et pour la famille Kennedy en particulier a pu blesser. Ce n’était absolument pas mon intention », a déclaré Hillary Clinton.

Source : afrik.com

Reste que, en accord avec le Congrès, le ministre de la Sécurité Intérieure, Michael Chertoff, a décidé de fournir à Barack Obama des gardes du corps qui restent avec lui 24h sur 24. Une mesure d’exception puisque seuls les candidats investis ont droit à cette protection rapprochée, mise à part Hillary Clinton, qui en bénéficie en qualité d’ex-première dame