(extrait de martelkapala.unblog)
« Dans un testament écrit, Frantz Fanon avait fait vœu d’être enterré en Algérie avec ses frères d’armes, les chouhada. Il décède aux Etats-Unis le 6 décembre 1961 à l’âge de 36 ans des suites d’une leucémie. La dépouille de Fanon arrivera de Washington, le 11 décembre 1961, à l’aéroport d’ El Aouina de Tunis, où il lui sera rendu un hommage par la «délégation extérieure» au grand complet, avec à sa tête le ministre de la Défense du GPRA, Krim Belkacem.
Le lendemain, une cérémonie de recueillement aura lieu à l’hôpital Charles-Nicole où Fanon avait longuement exercé. Ensuite, le cortège funèbre se dirige vers Ghardimaou, à la frontière algéro-tunisienne. Le 12 décembre, il est enterré dans la forêt de Sifana (non loin de la localité de Aïn Soltane, aujourd’hui territoire tunisien), à côté de quatre autres martyrs de la Révolution.
C’est Ali Mendjeli qui fera l’oraison funèbre en présence d’un envoyé spécial du gouvernement américain, d’un représentant du Croissant-Rouge, des époux Chaulet, du Dr Nekkache, Omar Oussedik, Zerguini, Mostefaoui, Keramane… En 1965, à la suite du bornage de la frontière avec la Tunisie, les cendres de Fanon sont rapatriées une nouvelle fois en Algérie, au cimetière de Aïn Kerma, dans la wilaya d’El Tarf, où il repose pour toujours.
A la fin des années 1960, des indépendantistes martiniquais, à leur tête le frère aîné de Fanon, Joby , entament une démarche en direction du gouvernement algérien par le biais de Salah Louanchi et de Mohamed-Chérif Messaâdia afin de rapatrier les cendres du penseur noir aux Antilles. Le pouvoir de l’époque ainsi que son épouse Josie opposeront une fin de non-recevoir arguant des dernières volontés du grand homme disparu. »
(extrait de bounajazz.unblog)