Ce vendredi n’est pas comme tous les vendredis en Martinique. Pire ce vendredi est spécial à la mairie de Schoelcher. Le calme presque habituellement dominical est absent. Pas question de partir tôt en week-end pour la énième fois…
Les employés (es) du Casino de la batelière sont là. Et il y a de l’ambiance. Ils ne sont pas las. Pire ils ont l’air très motivé devant le drame humain qu’ils risquent de vivre si… ils ne bougent le petit doigt pour défendre leur droit à travailler. Les gendarmes eux sont là aussi, se sont installés sur le côté gauche de l’église…puisque généralement c’est Jésus qui est à droite (cf…le texte du notre Père…la prière que nous avons reçu du Sauveur). Ce énième conflit social en Martinique nous invite à nous interroger sur le rôle de l’élu dans la vie de la cité. Eh oui, au coeur de la démocratie participative et de la gouvernance de Monopoly, le maire de Schoelcher Luc Louison Clémenté est superbement absent.
Mépris ? Déprime ? Arrogance ? Peur ? Quand on questionne sur place, les réponses sont étonnantes. « Il est hors du département, il est à Londres »…une information qu’on a du mal à vérifier… »Il a fait une dépression depuis les Législatives… ». Un diagnostic clinique à qui on n’ose point donner du crédit. quoi que… Vers 11h, Henri Ernoult l’un des principaux actionnaires du Casino franchit la porte principale de la mairie.
L’homme arrive sous les applaudissements des employés de la structure dédiée aux jeux. » C’est qui ? …C’est notre patron…et pourquoi vous l’applaudissez ? …Parce qu’il est venu… ». Le sieur est clément comme quelqu’un qui a bu un thé avec du Clément dedans. Direction l’étage de l’édifice avec le commissaire aux comptes et d’autres personnages clefs du dossier pour essayer de trouver une issue. Les employés réclament d’être présents a ce énième meeting puis acceptent d’attendre tranquillement.
De toute façon les choses sérieuses vont commencer vers 16 heures avec une séance du conseil municipal qui risque de rester, parole de rectum, dans les annales.