Les parlementaires américains ont présenté mardi soir les première excuses formelles du gouvernement fédéral pour "la fondamentale injustice, la cruauté, la brutalité et l'inhumanité" de l'esclavage et de la ségrégation raciale envers les Noirs américains.
Le texte, adopté par la Chambre des représentants, "présente des excuses aux
Noirs américains au nom du peuple des Etats-Unis, pour le mal qui leur a été
fait" sous les lois ségrégationnistes connues sous le nom de "lois Jim Crow" et
"pour leurs ancêtres qui ont souffert de l'esclavage".
Les parlementaires indiquent également qu'ils s'engagent à oeuvrer pour
corriger "les conséquences persistantes" de l'esclavage et de la ségrégation.
Le parlementaire démocrate Steve Cohen, à l'initiative de ce texte, a salué
son adoption. "C'est un moment historique dans la lutte en cours pour les droits
civiques dans ce pays, et j'espère que cette législation pourra servir à ouvrir
le dialogue sur les questions raciales et l'égalité pour tous", a-t-il indiqué
dans un communiqué.
"Les excuses ne sont pas des gestes vains, mais sont une première étape
nécessaire vers toute réconciliation entre les peuples", a dit M. Cohen,
représentant du Tennessee (sud).
L'esclavage n'a été officiellement aboli aux Etats-Unis qu'en 1865. L'ancien
président Bill Clinton avait exprimé ses "regrets" pour le rôle des Etats-Unis
dans la traite des esclaves et l'actuel président George W. Bush a qualifié
l'esclavage de "l'un des plus grands crimes de l'histoire", mais il n'y a jamais
eu à ce jour de repentir américain officiel.
Les lois "Jim Crow" ont été formellement abolies an 1964 par la loi sur les
droits civiques, le "Civil Rights Act" qui interdit toute forme de