Karine Mousseau, conseillère municipale au François est en mode Pierre qui roule n’amasse pas mousse. Jeune pousse de la droite en Martinique, elle tape sur le bambou et flingue tout sur son passage. Ce n’est pas politiquement correct mais… C’est délicieux et on adore… #jesuiskarine
Par Karine Mousseau.
Il y a peu, un lecteur du quotidien s’interrogeait sur la signification du sigle : #CTM, supposé désigner la « Collectivité Territoriale Martiniquaise ». Il soutenait que le risque de confusion avec un organisme œuvrant dans le secteur du tourisme semblait inévitable. Depuis, les risques de troubles se sont multipliés…
Chaque prétendant à une action quelconque, en vue d’exister dans cette nouvelle collectivité, y va de son interprétation. Prenons, au hasard, quelques exemples :
Pour le député du Nord, la traduction, en faits, de CTM équivaut à : Coups, Trahisons, Migannaj.
En effet, désormais élu, il veut tuer le père de sa victoire (due en grande partie au RDM) en soulignant son âge comme un handicap politique, afin de mieux exister.
Il est vrai que l’ex-vendeur de voitures se voit désormais au volant de la #Martinique comme pilote éclairé. Il va même jusqu’à dire : « Le Nord ne pourra pas faire sans moi » (FA 12/01/15). Le Nord oui ! Mais pas seulement ! C’est désormais la totalité du territoire qui pour ses besoins devra compter avec lui. Rien de plus normal pour un chef de guerre. Ne dit-on pas « qui m’aime m’essuie » (ou peut-être « me suit », la formule m’échappe). Notre île a donc désormais, à l’instar de la Corse, son empereur « Lapoloyon zéro ».
Chemin faisant, sa boulimie électorale ne saurait se contenter de la bouchée qu’il entend faire du naguère président de la collectivité départementale.
Alors, grand stratège, il tente d’enfoncer le coin de la discorde jusqu’au Sud de la Martinique. Erige son « ami » Jean-Philo en tête de liste d’un « G 20 » pour la conquête de la CTM. Essaye de fédérer autour de lui tous ceux qui veulent aller à la soupe les « G faim ».
Mais, le « vieux » du MIM apparaît au meeting (25/01/2015) dudit parti, bras-dessus, bras-dessous avec Jean-Philo ; son « fils spirituel ». Le « G en vain » semble alors devenu une baudruche qui ira, sans doute, jusqu’à exploser en 80 morceaux : « le G plus rien », mwen à zéro !
Politiques au petit pied
Il y a un exemple dont nous pourrions faire l’économie tant il est pitoyable, mais allez, osons-oser :
L’épouse de celui qui jadis fut un grand maire -et dont elle est la petite héritière- avance de petits coups en petits coups. Après avoir fait perdre au Nord l’opportunité d’avoir un député -de son bord-, apte à porter notre pays au niveau d’un développement mérité, pour le jeter presque à zéro, elle récidive ! Elle continue de jouer contre son camp, en Martinique, tout en se réclamant de Droite et des honneurs à chaque passage d’un grand ponte de l’Hexagone ou, au détour de la campagne, pour l’élection d’un président qu’elle voyait élu…
Bien que le Morne Rouge soit si éloigné de la mer, cette mairesse -pendant longtemps chef de chorale de sa paroisse- s’est laissée séduire par le chant des sirènes PPM.
Quel dommage pour les femmes de notre pays qu’elle n’interprète la CTM que comme Chimen Trasé pa Mari’mwen. Ma chérie, aurait-il dit : « Souviens-toi de moi à la Région avec Frédo, on se place toujours du côté du Pouvoir… c’est de famille.» ; c’est petit ! Ils ignorent sans doute qu’à « vaincre sans péril, on triomphe sans gloire ».
Autre exemple qui n’a aucun caractère exemplaire pour la jeunesse (arrivistes exceptés), sinon la brillante capacité d’un individu à retourner sa veste suivant mannyiè laké poul panché !
La démonstration nous en est faite par une artiste en la matière : celle qui voudrait que le maire du Robert brode le français, aussi bien qu’elle, en y gommant tout accent martiniquais.
Plat de lentilles et strapontin
Celle qui, naguère UMP, se voulait la grande prêtresse du rassemblement de la Droite -de toute la Droite- y compris des FMP, n’y voit, aujourd’hui, qu’un mouvement ringard, passéiste, sans « aucun projet »…
Elle veut, et se doit, désormais de cracher dans la soupe afin de donner des gages de fidélité et de loyauté à la majorité du plateau des rois (à Cluny). Il est vrai que, pour la remercier de ses trahisons vis-à-vis de ses électeurs UMP/FMP et de son allégeance au PPM, on lui a offert une commission hochet qui lui permet d’arrondir ses fins de mois. Elle danse désormais avec les loups et gesticule comme un sombre jouet au carnaval régional orchestré par Sergio.
Mais, les places étant plus chères, il faut donc désormais faire plus pour gagner… ne serait-ce qu’un petit tabouret à la CTM : « Votre mission madame, si vous l’acceptez, sera de ‘’dékaler’’ vos amis de Droite ». Dire que je croyais, sans doute idéaliste, aboli le temps où l’on pouvait vendre son âme pour un plat de lentilles…
Pour elle, CTM signifie : Course Territoriale aux Mandats, sa réponse dans le même journal est donc claire : « Oui, je l’accepte, si vous me confiez même un strapontin ». Cela dit, la terrible chabinote -PPM bon teint du Centre- ne voit pas d’un bon œil on dot fimel mal Krab venir troubler son jeu…
Alors la dame qui se revendique du Vert-Pré, et d’une longue tradition familiale dans le cinéma, essaye d’écrire un scénario qu’elle voudrait d’épouvante. Elle y décrit le maire du Saint-Esprit -secrétaire général de l’UMP- comme étant à l’étroit dans son parti. Elle affirme même : qu’il « ne pourra rester dans ce cadre » (FA 26/01/15). En fait, elle tente de vampiriser l’UMP au profit de ce qui n’est même plus son mini-parti de Droite autonomo-régionaliste mais bien un accessoire du PPM fourre-tout.
Mais, au final, la parole reviendra toujours à l’électeur. C’est lui qui dira si pour lui CTM signifie leçon à donner par un Coup de Théâtre Martiniquais pour le non-renouvellement de ces politiques sans éthique !
Pour ma part, je souhaite un rassemblement, le plus large possible de la Droite et, au-delà, de tous ceux qui, en Martinique, veulent que cette élection pour la Collectivité Unique soit autre chose qu’une quête de pouvoir, d’argent ou d’honneurs : un véritable projet de développement.
C’est en ce sens que je travaille avec l’équipe conduite par Yan Monplaisir, afin que nous puissions soumettre à la population des actions cohérentes et fortes, propres à rendre à notre pays sa fierté par le travail des martiniquais.
Ni nos aînés, ni nos jeunes, ni notre masse de chômeurs, ni nos entreprises, ni rien de tout ce qui fait notre force, voire notre faiblesse, ne doit être laissé pour compte.
La priorité ce n’est pas la course aux mandats mais bien la réussite du virage majeur que nous offre l’opportunité de ce nouveau cadre de gouvernance pour la Martinique, pour son avenir.