Les médias anglais s’amusent de cette étrange coïncidence : quelques heures après l’arrivée des premiers sportifs au village olympique, le principal réseau de rencontre gay géolocalisée est tombé en panne. Forcément, la coïncidence est relevée, relayée, étayée… D’après des techniciens interrogés par les médias intrigués, le réseau serait tombé, épuisé par un sévère afflux d’utilisateurs sur une zone restreinte. L’information apparaît dans un premier temps comme explosive : seule une poignée d’athlètes ne fait pas secret de son orientation sexuelle. Si la cause du bug était confirmée, elle mettrait les milieux sportifs – peu réputés pour leur ouverture sur la question de l’homosexualité – dans l’embarras.
Car il ne suffirait pas d’une poignée de nouveaux membres pour mettre en péril un réseau qui compte sur Londres environ 350 000 inscrits (un record). Dans un premier temps, la société qui gère cette application utilisée par quatre millions de personnes dans le monde s’est excusée pour la panne. Contactés par Le Point, les responsables s’amusent de cette polémique : « Nous aimons l’idée que les hommes les mieux bâtis du monde, tout de Lycra vêtus, sont à l’origine d’une explosion du trafic. Hélas, nous devons nous rendre à l’évidence : la présence des équipes olympiques n’a eu que peu ou pas d’effets sur nos serveurs. Cette panne dépend de très nombreux facteurs », conclut le porte-parole de l’entreprise.
L’affaire aura au moins le mérite de réconforter le comité olympique, qui a prévu cette année un stock de 100 000 préservatifs pour approvisionner le village sportif. Espérons que cela soit suffisant, car les 70 000 préservatifs prévus lors des JO de Sidney n’avaient pas suffi et il avait fallu en faire venir 20 000 de plus en urgence. Bref, si vous pensiez que le village olympique baignait dans une ambiance studieuse et concentrée, c’est raté.
Source : lepoint.fr
