La présidente de Région, Josette BOREL-LINCERTIN, relance le ministre de l’Intérieur, Manuel VALLS, dans un courrier officiel, sur les mesures d’urgence à mettre en place, pour faire face à la montée de la délinquance en Guadeloupe.
Si depuis le début de l’année on recense 17 homicides au sein de l’archipel, en plus de nombreux braquages, règlements de comptes, et violences familiales, les chiffres étaient éloquents dés 2011. La Guadeloupe détenait déjà à l’époque les plus forts taux nationaux de violence physiques non liées à un vol, et de vols avec armes.
Conscients de la gravité de la situation, les élus Guadeloupéens, réunis en Congrès des Elus départementaux et régionaux le 7 novembre 2011, avaient adressé au gouvernement des propositions de lutte contre la violence. Malgré les efforts observés, les réponses de l’Etat restent encore insuffisantes à ce jour, d’où la nécessité, pour Josette BOREL-LINCERTIN, que le ministère de l’Intérieur et la Région collaborent activement pour enrayer la délinquance en Guadeloupe.
Cette politique consisterait notamment à :
– augmenter les moyens humains et matériaux nécessaires à l’exécution des missions de sécurité (créer une unité canine au sein de la police, déployer la couverture radar autour de la Guadeloupe pour faciliter l’interception des bateaux dans le trafic de stupéfiants, augmenter les Centres Educatifs Fermés sur le territoire…) ;
– assurer une meilleure synergie entre la police nationale, municipale, et la gendarmerie ;
– maintenir les commissariats de Capesterre-Belle-Eau et de Basse-Terre, et créer une brigade territoriale de gendarmerie à Goyave.
Face à la résurgence du climat de tensions, Victorin LUREL, ministre des Outre-mer, a convoqué une réunion à la sous-préfecture de Pointe-à-Pitre, lors de son passage en Guadeloupe. Quant Manuel VALLS, il a déjà assuré les élus locaux du soutien du gouvernement en matière d’insécurité.
Forte de cette mobilisation politique, la présidente de Région espère une nouvelle approche pour faire face à la violence en Guadeloupe: le maintien de l’ordre ne devra plus constituer la priorité des services de police, au détriment de la lutte contre la délinquance.