C’est dans ce contexte que les présidents des deux assemblées ont mis en place le comité de projet et entamé des réunions pédagogiques dans tout l’archipel, conformément à la résolution adoptée par le congrès des élus à l’unanimité le 24 juin 2009.
Or, le Président du Conseil Général constate que le chef de l’Etat et sa majorité parlementaire, non seulement manquent à la parole donnée mais se rendent coupables d’un véritable déni de démocratie en décidant aux lieu et place du peuple guadeloupéen de son avenir et particulièrement de son avenir institutionnel.
Jacques Gillot dénonce avec la plus grande fermeté ce revirement du gouvernement, car la réforme Balladur appliquée en l’état à la Guadeloupe serait source d’incohérences majeures et de manque de lisibilité pour les guadeloupéens.
Le Président de l’assemblée départementale tient, à cet égard, à saluer le combat mené par le président Lurel à l’assemblée nationale ; combat qu’il a lui-même également mené au sénat pour tenter de faire adopter un amendement excluant la Guadeloupe du champ d’application de la réforme, disposition que l’assemblée nationale a rejeté hier.
Au-delà de l’avis du conseil constitutionnel, Jacques Gillot annonce qu’il interviendra auprès du président du groupe socialiste au Sénat afin que la Commission Mixte Paritaire redresse le tir et prenne en compte la volonté des élus et du peuple guadeloupéen.
Lors d’une réunion vendredi soir avec les chefs de groupes politiques de la majorité départementale, les élus ont affirmé la nécessité de continuer le combat contre cette décision scélérate du gouvernement, dans le droit fil des dispositions arrêtées par le congrès des élus départementaux et régionaux du 24 juin 2009.
Jacques Gillot lance en conséquence un appel solennel au rassemblement de toutes les forces de gauche, et plus largement de toute la classe politique, sur cette question qui met en péril l’avenir des institutions et affirme qu’il faudra continuer à informer la population sur le terrain, poursuivre le travail de pédagogie et lui permettre de participer à la construction d’une nouvelle Guadeloupe.