Depuis son arrivée à la tête de l’état français, Nicolas Sarkozy a démontré qu’il était un véritable frelon médiavore. Dans l’opposition, il trouve sur sa route l’inévitable vonvon médiatique Le député de Guadeloupe Victorin Lurel…qui dans un communiqué vif argent, soulève audacieusement dle couvercle du wok sarkosien…
…Alors que le
Président de la République reçoit demain une large délégation d’élus
mahorais dans la perspective de la départementalisation de Mayotte,
Victorin LUREL, Député de la Guadeloupe et Vice- président du groupe
socialiste, demande à celui-ci des engagements forts pour apporter
la protection minimale due à chaque enfant sur le territoire français
et apporter des solutions efficaces à l’épineux problème de l’état
civil à Mayotte.
En effet, le
rapport d’activité pour 2008 de la défenseure des enfants est alarmant
sur la prise en charge des mineurs dans ce futur département français.
L’Etat, compétent localement en matière de scolarisation des enfants
et de la protection de l’enfance et, comme sur le reste du territoire
national, de l’accès aux soins et de la lutte contre l’immigration
clandestine, doit d’urgence répondre aux besoins élémentaires suivants :
- Alors que la
moitié de la population mahoraise a moins de 20 ans, des enfants en
âge d’être scolarisés se trouvent exclus de fait du système scolaire :
« l’Etat devrait construire pas moins d’un collège par an pour
répondre aux besoins »
- en matière de
prise en charge éducative des enfants, l’ordonnance d’application
à Mayotte de la loi réformant la protection de l’enfance du 5 mars
2007 est toujours en attente de publication et l’absence de toute
structure d’accueil et d’hébergement des mineurs délinquants ne
permet pas à la justice d’envisager une alternative à la prison
ce qui conduit nécessairement à décider l’incarcération des jeunes
- l’ordonnance
du 12 juillet 2004 relative à l’application du droit de la santé
publique et de la sécurité sociale
à Mayotte a mis fin au principe de la gratuité
des soins sans pour autant que la CMU ou l’AME ne soient applicables
« excluant ainsi de soins les enfants dont les parents ne bénéficient
pas d’une couverture sociale ou qui sont dans l’impossibilité
de payer [ce qui constitue] une violation de la Convention internationale
des droits de l’enfant » selon le rapporteur.
- l’application
de la législation nationale sur l’éloignement des étrangers en
situation irrégulière (un enfant ne peut être expulsé qu’avec
un adulte) et ses particularités locales (les procédures d’expulsion
se font quasiment sans délai et sans recours suspensif) conduisent
un grand nombre d’enfants dont les parents ont
été expulsés à demeurer seuls à
Mayotte ce qui les contraint « à se mettre sous la protection
bienveillante de leur environnement (solidarité familiale ou de voisinage)
et/ou à développer des comportements de survie (mendicité, intégration
d’une bande, trafic en tout genre, vol…) » .
Les récentes
conclusions de la mission d’information sénatoriale sur la départementalisation
de Mayotte sur « la situation potentiellement explosive » dans
les bidonvilles mahorais, « où
de nombreux jeunes sont livrés à
eux-mêmes » et où la délinquance générale a augmenté de plus
de 442% en 10 ans exigent également bel et bien à un « effort financier
exceptionnel de l’Etat sur plusieurs années ».
Le Président
de la République doit donc, demain, apporter des réponses précises
à la hauteur de cette situation indigne de la République.