Au Président de L’UMP, Nicolas SARKOSY
Oui, il est possible pour les Martiniquais de rayonner dans la responsabilité et dans la liberté pour assumer leur propre destin en tant que Peuple, dans une France capable de fédérer la richesse des humanités qui la composent, dans la reconnaissance et le respect de la pluralité.
Oui, il est possible que la France prenne conscience que la cohésion sociale et citoyenne doit se construire dans le plein respect de l’identité et de la personnalité collective du Peuple martiniquais. Et qu’à ce titre, la pleine responsabilité et le droit à l’initiative de notre communauté de destin soient sources d’inspiration et de développement d’une démocratie moderne, dans laquelle nous nous reconnaissons. Cela doit s’exprimer en droit et en devoir ; cela s’appelle l’Autonomie.
Oui, un Monde meilleur est possible. Un Monde où le progrès ne se construit pas au profit de quelques-uns et de quelques pays. Un Monde où la société est moins inégalitaire, plus respectueuse des droits humains élémentaires, moins assujettis à l’impérialisme libéral ; un Monde capable d’éviter le pillage et la destruction de la planète dans la pire ignorance de l’Homme, où l’arrogance politique et le cynisme économique prédominent.
Je veux croire en une France capable de s’enrichir des identités régionales, identité vécue comme une expression collective et fédérative de la pluralité de la cohésion nationale.
Je suis un fervent autonomiste, imprégné de l’humanisme Césairien, porteur de cet idéal social du progressisme qui, assurément, nous différencie. Accepter cette différence, c’est s’enrichir de forces qui substituent au sectarisme ambiant, l’élan fertile de la tolérance.
Oui, tout peut être possible. Mais encore faudrait-il que vous intégriez que ces valeurs, ces fondements d’une nouvelle éthique de la vie soient des prescriptions de l’âme, de cette âme que possèdent les Hommes et les Femmes qui ne transigent pas avec le destin du Peuple. Je veux parler du Peuple Martiniquais.
Ce qui par contre est impossible, en ces temps décisifs qui déterminent les destins individuels et collectifs, c’est de céder à l’équivoque et de transiger sur les principes fondateurs de notre combat.
Ces valeurs ne sont pas négociables.
Serge Letchimy
Président du Parti Progressiste Martiniquais.
Le 24 janvier 2007